Football – «On espère que la visibilité de la Super League va augmenter»

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Football«On espère que la visibilité de la Super League va augmenter»

Porte-parole de la Swiss Football League, Philippe Guggisberg commente la vente des droits audiovisuels à l’international des rencontres de l’élite du foot helvétique.

Jérémy Santallo
par
Jérémy Santallo
Les rencontres de Young Boys et Christian Fassnacht en Super League vont s’exporter dans le monde.

Les rencontres de Young Boys et Christian Fassnacht en Super League vont s’exporter dans le monde.

Claudio De Capitani/freshfocus

Entre les neuf ligues européennes concernées (Danemark, Irlande du Nord, Islande, Kazakhstan, Lettonie, Norvège, Pologne, Slovaquie et Suisse), réunies sous l’égide d’European Leagues, et les deux entreprises – Eleven et OneFootball –, les négociations ont battu leur plein. «Avec les différentes parties impliquées, les discussions ont duré plusieurs semaines. Cela a même un peu traîné car au départ, on voulait démarrer pour le début de saison, à la fin de l’été, explique Philippe Guggisberg. Mais c’est vraiment une belle idée. Je suis persuadé que d’autres ligues vont bientôt nous rejoindre à l’avenir.»

Vendredi, la Swiss Football League (SFL) a officialisé l’attribution de ses droits audiovisuels internationaux pour que des téléspectateurs du monde entier – sauf les pays voisins de la Suisse car un accord existe déjà avec Blue – puissent visionner des rencontres en direct et les temps forts de parties de Super League – la Challenge League n’est pas concernée – pour les trois prochaines années. «On a constaté que ce n’est pas facile de vendre le championnat suisse à l’international. On n’a pas chez nous Barcelone, le Bayern Munich ou le PSG, donc c’est difficile de partir au front tout seul. Parce que pour les grandes entreprises, ce n’est pas trop attractif, poursuit le porte-parole de la SFL. Pour nous, c’est une nette amélioration par rapport aux quatre dernières années, lors desquelles une agence revendait nos droits à des télévisions intéressées dans différents pays.»

Interrogé sur le montant que va recevoir la SFL pour la vente de ses droits internationaux, Philippe Guggisberg n’a, bien sûr, pas voulu donner un chiffre précis. Jeudi soir, le média «Sportico», le premier a avoir relayé cet accord, évoquait une fourchette entre 5 et 20 millions à se partager pour les neuf ligues. «La somme que nous allons recevoir sera évolutive. Il y a bien sûr une part fixe mais aussi une autre qui va dépendre de l’audience sur les deux plateformes et leurs applications. Il faut voir si les rencontres au Danemark ou au Kazakhstan, par exemple, seront plus suivies que celles de Super League.» Seule certitude: comme lors du précédent contrat, les clubs de l’élite toucheront un petit quelque chose. «90 à 95% des recettes de la SFL sont redistribués aux clubs», rappelle le responsable de la communication.

Dès ce week-end, trois matches de Super League seront donc diffusés sur OneFootball et Eleven dans des nombreux pays. Avec en toile de fond, un grand objectif pour la SFL. «Que cette accessibilité plus grande permette à notre championnat de gagner en visibilité à travers la planète. Cela sera plus facile, notamment, de regarder à l’avenir les joueurs sud-américains ou chinois qui évoluent en Suisse depuis certains pays, précise Philippe Guggisberg. Je pense que ces plateformes vont révolutionner la manière de regarder le football lors des prochaines années. Et puis qui sait, si ça marche, les montants de vente de nos droits seront peut-être plus importants dans trois ans, au moment de négocier à nouveau.»

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