Guerre en Ukraine«L’attention risque de se détourner de l’Ukraine»
En visite surprise au siège de l’OTAN, à Bruxelles, le président ukrainien Volodymyr Zelensky craint le pire pour cet hiver et les installations énergétiques de son pays.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé mercredi, au siège de l’OTAN, pour participer à une réunion des ministres de la Défense de l’organisation, dans le cadre d’une visite surprise. Il a été accueilli par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, peu avant le début d’une réunion des ministres de la Défense de l’Alliance consacrée en partie au soutien à l’Ukraine, que certains redoutent de voir fléchir, après un peu moins de 600 jours de guerre. «Nous avons besoin du soutien des dirigeants, voilà pourquoi je suis là», a déclaré M. Zelensky, qui s’était dit la veille inquiet des conséquences de la «tragédie» en Israël, sur la contribution des alliés à son pays. «Votre combat est notre combat, votre sécurité est notre sécurité», a affirmé M. Stoltenberg aux côtés du président Zelensky. «L’attention internationale risque de se détourner de l’Ukraine, et cela aura des conséquences», a mis en garde le dirigeant ukrainien, mardi soir, sur une chaîne de télévision française. M. Zelensky a également appelé les Occidentaux à montrer aux Israéliens qu’ils n’étaient pas «seuls», les encourageant à se rendre en Israël «pour soutenir les gens, juste pour soutenir les personnes qui ont subi des attaques terroristes».
Présence surprise
La participation de M. Zelensky à cette réunion des ministres de la Défense de l’Alliance n’était pas prévue. M. Zelensky a indiqué qu’il voulait faire part à ses alliés des besoins de l’Ukraine pour sa contre-offensive envers la Russie. «Comment nous allons survivre cet hiver est essentiel pour nous», a également souligné M. Zelensky. Il a mentionné des systèmes de défense antiaérienne pour protéger les infrastructures de l’Ukraine. «La défense antiaérienne est essentielle pour protéger l’économie, les habitants et les infrastructures», a assuré de son côté M. Stoltenberg. «Nous avons besoin de davantage de soutien, de l’artillerie, de la défense antiaérienne», a ajouté le chef de l’OTAN. L’hiver dernier, la Russie avait pilonné les infrastructures énergétiques ukrainiennes, privant à maintes reprises la population d’électricité ou de chauffage. Une situation que Kiev et ses alliés ne veulent pas voir se reproduire. L’accent va être mis sur un «bouclier hivernal» antiaériens, pour tirer les leçons de l’an dernier, a résumé cette semaine un diplomate en poste à l’OTAN.