Hockey sur glace: Fribourg sera-t-il privé de Sörensen et Sprunger à Lugano?

Vainqueur (1-2 ap) à la BCF Arena mercredi, Lugano s’est totalement relancé dans le quart de finale qui l’oppose à Fribourg-Gottéron (2-1 dans la série). Pourtant, les Bianconeri n’ont pas célébré longtemps la réussite décisive d’Arttu Ruotsalainen dans le temps supplémentaire. Sur la glace, Bernd Wolf, allongé, se tord de douleur et une échauffourée éclate rapidement entre des joueurs des deux équipes.

En tribunes, Hnat Domenichelli, le directeur sportif tessinois, se précipite tant bien que mal vers les représentants de la ligue en leur demandant: «est-ce que vous avez les ralentis?» Le dirigeant luganais souhaitait revoir une image bien précise. Celle du choc impliquant son défenseur et Marcus Sörensen.

Que s’est-il passé entre les deux hommes? Alors que Bernd Wolf se dirigeait vers le héros du soir pour le féliciter, le Suédois de Gottéron l’a envoyé au sol en le touchant à la hauteur du genou. Sur les images, on constate que le numéro 9 sort légèrement le sien et initie un contact genou contre genou.

«Il l’a juste fait trébucher, estime Christian Dubé. Pour moi, il n’y a presque rien. Tout au plus une pénalité de deux minutes.» L’entraîneur des Dragons ne se montrait pas inquiet quant à une éventuelle suspension de son maître à jouer. Était-ce un mauvais geste volontaire sous le coup de la frustration ou alors un mouvement involontaire?

Les représentants de la ligue nous ont confirmé que les images seraient revues, sans nous apporter plus de précisions. Si le contact est considéré comme volontaire par le juge unique, une enquête devrait être ouverte jeudi. Une absence de Marcus Sörensen, auteur de 5 points depuis le début des play-off, vendredi à la Cornèr Arena, serait un véritable coup dur pour Fribourg.

Un autre Dragon pourrait manquer à l’appel pour l’acte IV. Le capitaine Julien Sprunger a écopé d’une pénalité de match logique après seulement 5 minutes de jeu pour un cross-check à la nuque de Mirco Müller. «Je ne ferai pas de commentaires sur cette action», botte en touche Christian Dubé. Là aussi, les images seront analysées et une procédure pourrait être ouverte avant le prochain duel.

Bien qu’ils n’aient pas eu une incidence directe sur le score final de la rencontre, ces deux événements démontrent que Fribourg-Gottéron a eu de la peine à gérer ses émotions. Testé sur cet aspect pour la première fois dans ces play-off, il n’a pas donné toutes les garanties.

«On a un peu perdu nos nerfs au début du match, analyse le technicien. Les gars avaient beaucoup d’envie, peut-être un peu trop. Mais je suis très content de notre réaction lors des deux derniers tiers. On a très bien joué, on n’a juste pas réussi à marquer.»

Ce quart de finale est désormais totalement relancé, mais les Fribourgeois restent en position favorable. Et ils savent que vendredi (20h) au Tessin, la clé du succès sera le contrôle des émotions.