Royaume-Uni: les enseignants se mettent eux aussi en grève

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Royaume-UniLes enseignants se mettent eux aussi en grève pour de meilleurs salaires

Après les cheminots, les infirmières, les ambulanciers ou encore les agents publics, les profs d’Angleterre et du Pays de Galles se mobilisent à leur tour. Première journée de grève: le 1er février.

Les profs britanniques ont annoncé, lundi, sept journées de grève à partir du 1er février pour réclamer une hausse des salaires, alors que le Premier ministre leur avait demandé de ne pas débrayer.

Les profs britanniques ont annoncé, lundi, sept journées de grève à partir du 1er février pour réclamer une hausse des salaires, alors que le Premier ministre leur avait demandé de ne pas débrayer.

Photo d’illustration/AFP

Dans un Royaume-Uni secoué par une crise sociale inédite depuis des décennies, les enseignants ont annoncé, lundi, se mettre en grève pour réclamer de meilleurs salaires, mettant un peu plus la pression sur le gouvernement conservateur de Rishi Sunak.

Après les cheminots, les infirmières, les ambulanciers ou encore les agents publics, les enseignants d’Angleterre et du Pays de Galles ont rejoint la cohorte de secteurs en grève, en annonçant sept journées de mobilisation, entre février et mars, dont la première aura lieu le 1er février.

Cette grève est annoncée le jour où le Parlement examine une loi visant à instaurer un service minimum dans certains secteurs publics. «C’était une décision vraiment difficile à prendre pour nos membres», a déclaré le principal syndicat d’enseignants du pays, National Education Union, sur Twitter. Ce vote «envoie un message retentissant au gouvernement: nous ne resterons pas là à assister à la destruction de l’éducation sans résister», a-t-il ajouté, se disant ouvert à des négociations.

L’Écosse se joint au mouvement

«Nous avons fait part de notre inquiétude aux ministres de l’Éducation successifs sur les salaires des enseignants et du personnel encadrant (des écoles) et sur le financement des écoles et des universités, mais, au lieu de résoudre le problème ils se sont assis dessus», ont regretté les deux responsables du syndicat, Mary Bousted et Kevin Courtney, dans une déclaration commune.

Cette grève est un nouveau revers pour le gouvernement. Un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak avait appelé les enseignants à ne pas se mettre en grève, mettant en avant les «dégâts substantiels» déjà subis par les élèves durant la pandémie de Covid-19 au cours de laquelle les écoles avaient été fermées de nombreuses semaines. Les enseignants ont aussi entamé une grève de seize jours en Écosse.

Les infirmières rempilent

Ces grèves s’inscrivent dans un mouvement social plus large qui secoue le Royaume-Uni depuis plusieurs mois. De nombreux secteurs réclament des hausses de salaires en raison de l’inflation. Lundi, les infirmières, qui doivent déjà débrayer deux jours cette semaine, ont annoncé qu’elles cesseraient de nouveau le travail deux jours en février (les 6 et 7), toujours pour réclamer une augmentation de salaire.

«C’est avec le cœur lourd que les infirmières seront en grève cette semaine et de nouveau dans trois semaines. Plutôt que de négocier, Rishi Sunak a choisi la grève, une nouvelle fois», a déclaré Pat Cullen, la secrétaire générale du syndicat Royal College of Nursing, à l’origine de ce mouvement largement soutenu par la population

Projet de loi pour instaurer un service minimum

Face aux grévistes, le gouvernement conservateur se montre ferme, mettant en avant la situation délicate des finances publiques. Alors que les grèves perturbent un peu plus le fonctionnement de services publics parfois mal en point, notamment dans la santé, il a présenté début janvier une loi visant à instaurer un service minimum dans plusieurs secteurs, comme la santé, l’éducation ou les transports.

Actuellement examinée au Parlement, cette loi vise, selon le gouvernement, à adopter au Royaume-Uni des dispositions déjà existantes dans d’autres pays, notamment en Europe. Mais les syndicats y voient une menace sur le droit de grève, et le chef de l’opposition travailliste Keir Starmer a appelé le gouvernement à «se mettre autour de la table et à faire des compromis».

(AFP)

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