FootballMbappé et Messi font gagner le PSG à Marseille
Auteurs des trois buts parisiens, le Français, qui a marqué son 200e but pour le PSG, et l’Argentin ont été les grands artisans de la victoire, dimanche contre l’OM.
Le Paris Saint-Germain a pris une éclatante revanche dans le classique de Ligue 1 en gagnant à Marseille (3-0), dimanche, tout en peaufinant sa préparation à son grand rendez-vous avec le Bayern Munich, dans dix jours.
Fortement secoué en Coupe de France le 8 février (défaite 2-1), le PSG a tôt fait savoir aux Olympiens que ce ne serait pas le même match en marquant deux buts par Kylian Mbappé (25e) et Lionel Messi (29e), infernal duo qui s’est rendu la politesse sur les passes décisives.
L’Argentin a ensuite d’une subtile louche encore offert à Mbappé son 200e but avec le PSG (55e), égalant le record d’Edinson Cavani.
Le titre s’est peut-être joué dès cette 25e journée, puisque Paris prend huit longueurs d’avance sur son dauphin.
Pas tout perdu
L’OM, incapable de rivaliser comme 18 jours plus tôt, n’a pas tout perdu avec le coup de frein de ses rivaux pour la qualification en Ligue des champions, Monaco (3e) contre Nice (3-0) et Lens (4e) à Montpellier (1-1).
L’équipe d’Igor Tudor garde deux points de marge sur l’ASM et quatre sur le Racing, et peut restreindre ses ambitions à la reconquête de la Coupe de France, avec un quart de finale contre Annecy (L2), mercredi au Vélodrome.
Le PSG a remis en ordre ses affaires domestiques. Après trois défaites de rang, il vient de battre Lille (4-3) et l’OM. Il lui reste un match contre Nantes, samedi, avant d’aller tenter de renverser à Munich, le 8 mars, la défaite de l’aller au Parc des Princes (1-0).
Kimpembe «gravement» blessé
Cette victoire maîtrisée offre une belle goulée d’oxygène à Christophe Galtier, qui a fêté les buts poings serrés sur le banc parisien.
Cette fois les choix de l’entraîneur parisien ont été couronnés de succès, et la victoire moins tirée par les cheveux que face au LOSC, où déjà le talent de Mbappé (deux buts) et Messi (un but) avait tiré son équipe d’affaire dans les dernières minutes.
Et enfin sa défense n’a pas encaissé de but pour la première fois en huit matches, avec notamment deux gros arrêts de Gianluigi Donnarumma face à Alexis Sanchez (65e) et la recrue Vitinha (90e).
Le jeu n’est pas encore rayonnant, Paris n’a pas tout maîtrisé, loin de là, mais il s’est évité la crise et remis dans le bon sens, surtout dans la perspective de la C1, alors que le Bayern a aussi cartonné un poursuivant, l’Union Berlin (3-0), dimanche.
À Munich, ce sera très probablement sans Neymar, qui soigne son entorse de la cheville droite. Malheureusement pour Paris, la série noire «Un blessé par match» s’est poursuivie avec la sortie en larmes de Presnel Kimpembe au quart d’heure de jeu, touché à la jambe gauche. Il a été remplacé par le polyvalent Danilo Pereira (15e).
Après la rencontre, Christophe Galtier a annoncé que la blessure de Kimpembe était grave (tendon d’Achille) et qu’il sera «indisponible jusqu’à la fin de la saison».
Mais sans «Ney», la «M&M» Messi et Mbappé a assuré.
Mbappé, 200 buts pour le PSG
Un contre éclair mené par la «Pulga» et «Kyk’s», né d’un décalage intelligent de Vitinha, a permis au PSG d’ouvrir le score, malgré une première demi-heure généreusement animée par l’OM, éteignant un Vélodrome qui battait son record d’affluence avec plus de 65’800 spectateurs.
Quatre minutes plus tard, Mbappé servait à son tour l’Argentin pour le K.-O. Et en seconde période, une louche de Messi a offert son 200e but parisien au N.7.
Sur les trois actions, l’Ivoirien Eric Bailly a été totalement dépassé par la vitesse du triple buteur de la finale de la Coupe du monde. Tudor a mis fin à son calvaire en le remplaçant par Jonathan Clauss (66e).
Les absences en charnière centrale phocéenne de Chancel Mbemba (suspendu) et Samuel Gigot (blessé) ont coûté cher à l’OM. Pour son cinquième bout de match en 2023, après sa longue suspension pour une grosse faute contre les amateurs d’Hyères, Bailly a fait naufrage.
L’OM n’a rêvé qu’en début de match, sur une accélération de Nuno Tavares (12e), repris par Nuno Mendes, et espéré égaliser par Bailly, mais le défenseur avait commis une main avant de marquer (28e).
Le score aurait même pu être plus lourd, si Messi n’avait pas tiré au-dessus (33e) ou si Pau Lopez n’avait pas arrêté Mbappé (39e). Paris tient sa revanche.