Wimbledon: Viktorija Golubic: «Tout est allé dans le sens de Krejcikova»

Viktorija Golubic, quel regard jetez-vous sur cette défaite au deuxième tour?

Ce n’est pas un match où je me dis que je passais à côté. J’ai même plutôt bien joué, je trouve. Au premier set, par exemple, il me semble que j’étais plus dangereuse sur ses jeux de service que l’inverse. Mais le problème avec Krejcikova, c’est qu’elle fait mal sur un ou deux coups de raquette et que tout va très vite. Elle est capable de mettre la pression soudainement et c’est dur de réagir.

Êtes-vous surprise de son niveau de jeu après ses blessures du premier semestre?

Non, pas du tout. Déjà lorsqu’elle était 200e mondiale et brillait en double, elle était capable d’élever le niveau de son jeu d’un coup. Je m’attendais à ce qu’elle frappe la balle comme ça. J’aurais peut-être pu mieux servir. Mais dans l’ensemble, j’ai surtout eu l’impression que tout est allé dans son sens. À chaque fois que j’avais une occasion, elle trouvait le coup idéal, avec la bonne précision. Ce n’était simplement pas mon jour. 

Vous allez chuter au classement en perdant les points de votre quart de finale de 2021. Des points que vous n’aviez aucune chance de défendre. Est-ce que cela a pu vous perturber?

Non, pas du tout. C’est clair qu’il n’y a pas beaucoup de joueuses ou joueurs qui sont plus touchés que moi par le retrait de points. Mais je le sais depuis des semaines et j’avais accepté cette réalité bien avant le début du tournoi. Vous savez, le tennis est assez brutal. Il faut encaisser, s’adapter aux décisions, aux résultats. Je me dis que je n’ai presque rien à défendre au deuxième semestre. Et comme je me sens en pleine forme, j’ai bon espoir de remonter.

Pensez-vous pouvoir briller à New York, un Grand Chelem qui ne vous réussit pas trop?

C’est vrai, j’ai du mal avec les conditions de Flushing Meadows. Les balles sont légères, elles volent pas mal, ce qui m’oblige à m’adapter. Mais d’un autre côté, j’ai déjà eu de très bons résultats sur des surfaces rapides, en indoor par exemple. Il n’y a pas de raison que je ne trouve pas la solution pour bien jouer là-bas. Je ne m’y sentirai sans doute jamais aussi bien qu’à Wimbledon, que j’adore. Mais j’ai l’impression d’avoir le truc en moi. Je pense pouvoir bien jouer à New York.