Hockey sur glace: Commentaire: Svoboda a été «effacé» par les fans du LHC

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Hockey sur glaceCommentaire: Svoboda a été «effacé» par les fans du LHC

Petr Svoboda a été destitué de ses fonctions, remplacé par John Fust, qui cédera sa place de coach. Des décisions qui servent avant tout à apaiser le public lausannois mais ne règlent pas les problèmes plus profonds. 

Cyrill Pasche
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Cyrill Pasche
le directeur sportif et futur ex coach John Fust, le CEO Chris Wolf et le président Patrick de Preux ont repris le lead au LHC. Petr Svoboda n’a pas survécu à la fronde des fans du club vaudois.

le directeur sportif et futur ex coach John Fust, le CEO Chris Wolf et le président Patrick de Preux ont repris le lead au LHC. Petr Svoboda n’a pas survécu à la fronde des fans du club vaudois. 

Pascal Muller/freshfocus

Les fans ont encore leur mot à dire à Lausanne! D’autant plus lorsqu’il s’agit de l’année d’un centenaire. La banderole déployée il y a deux semaines dans le secteur des places debout – «Ignorance, arrogance et ingérence. Petr assume tes erreurs!» - a finalement provoqué un électrochoc jusque dans les plus hauts étages du club et accéléré le processus de destitution de Petr Svoboda en qualité de directeur des opérations hockey, un poste qui a d’ailleurs été biffé de l’organigramme.

En coulisses, le président Patrick De Preux, qui avait notamment promis sur le forum des fans – (sous pseudo) – qu’il ne resterait pas les bras croisés face à cette situation délétère, s’est senti poussé des ailes après l’épisode de la banderole hostile au dirigeant tchèque.

Et puis, le club se devait d’agir vite pour calmer les esprits avant la venue du CP Berne à la Vaudoise aréna (ce vendredi, 19h45) et le déplacement à Genève pour le derby lémanique de samedi. 

Plus rationnellement, un propriétaire (Gregory Finger) qui perd de l’argent et dont l’image de l’entreprise dans laquelle il engloutit une partie de sa fortune ne cesse de se détériorer se doit d’intervenir, même s’il est milliardaire. C’est bien lui qui, en fin de compte, a actionné le couperet. 

Au final, la «moins mauvais» solution a été trouvée: Svoboda se fait le plus discret possible et n’a (officiellement) plus la mainmise sur l’aspect sportif, John Fust se retire en douceur du banc du LHC et concentrera dorénavant ses efforts sur la gestion sportive. L’espoir est de retour, les supporters sont apaisés. Le tour est joué. 

Le problème est que, sportivement, la marge de manœuvre est bien faible: avec seulement trois contrats arrivant à échéance en 2023, la même équipe devrait être sur la glace la saison prochaine…

Sauf que voilà: après trois années sous la direction sportive de Svoboda, le LHC a régressé de manière spectaculaire. Il prétendait venir titiller les ténors de la ligue et aspirer au titre de champion, le voici aujourd’hui tout en bas de l’échelle avec une multitude d’obstacles à surmonter avant de retrouver un standing qui correspond davantage à ses aspirations. Le problème est que, sportivement, sa marge de manœuvre est bien faible: avec seulement trois contrats arrivant à échéance en 2023 (Stephan, Panik et Krakauskas), la même équipe devrait être sur la glace la saison prochaine…

L’action coup de poing réalisée cette semaine en coulisses est un premier pas vers des jours meilleurs. Mais les dysfonctionnements et intrigues internes – qui est dans quel camp, et qui manigance contre qui? – ne seront pas gommés du jour au lendemain. Les décisions qui viennent d’être prises servent avant tout à garantir la paix des ménages jusqu’en fin de saison. 

Sur la glace, sans Svoboda dans leur dos et bientôt sans Fust sur le banc, les joueurs n’auront plus de bouclier. Les voici en première ligne. Le nouvel entraîneur, qui sera annoncé sous peu, aura bien du travail. Espérons qu’il prenne avec lui sa baguette magique. La bonne nouvelle est qu’il devrait au moins pouvoir travailler sans avoir les mains liées.

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