Événement cinéJames Cameron: «Je veux qu’Avatar 2 surprenne les spectateurs!»
La suite tant attendue d’«Avatar» sort ce mercredi 14 décembre. Le réalisateur du film se confie au matin.ch.
- par
- Henry Arnaud, Los Angeles
«Avatar», sorti en 2009, reste le plus grand succès de tous les temps au cinéma, avec plus de 2,7 milliards de dollars au box-office. Le réalisateur James Cameron en présente, enfin, la suite, «La voie de l'eau», qui sort ce mercredi 14 décembre sur les écrans romands.
Comment présenter «Avatar: la voie de l’eau»?
Nous retrouvons évidemment l'univers d’«Avatar», près de quinze ans plus tard. Sam Worthington et Zoe Saldana incarnent des parents, à présent. Dans le premier épisode, Neytiri, jouée par Zoe, se jette dans le vide en espérant que d'immenses feuilles vont amortir sa chute. Et l'on voit Jake, incarné par Sam, s'accrocher à sa créature volante pour changer le cours de l'histoire, même si cela pouvait s'apparenter à un suicide. On les retrouve dans ce second film avec cinq enfants. Avec cette responsabilité, les mentalités changent... La peur du danger n'est plus la même. J'ai moi-même cinq enfants et la dynamique familiale a été une grande source d'inspiration.
Pourquoi avoir attendu autant d'années, avant de réaliser cette suite?
Ce n'est pas parce qu'un film rapporte beaucoup d'argents que l'on doit se précipiter pour en faire une suite. Steven Spielberg n'a jamais fait un second «E.T» qui a été le plus grand succès au box-office, à son époque. Pour moi, cela n'a jamais été une évidence de me lancer dans «Avatar 2». Il fallait avoir la bonne idée, les bons effets spéciaux... et les bons acteurs. Il fallait, par exemple, trouver une histoire qui tienne la route pour faire revenir Sig dont le personnage meurt dans le premier film.
Vos films sont toujours entourés du plus grand secret. Pourquoi?
Parce qu'il est important de surprendre les spectateurs. Mon souhait est qu'ils se laissent entraîner dans ce monde du futur, sans se poser de questions et sans connaître les détails à l'avance. Quand on fait une suite, il faut honorer l'original mais aussi surprendre avec des rebondissements inattendus. D'ailleurs, la bande-annonce est loin de révéler l'intrigue.
Le premier «Avatar» date de 2009...
C'est la raison pour laquelle j'ai tenu à ressortir ce premier épisode sur grand écran. Ceux qui ont moins de 20 ans n'avaient jamais eu la chance de voir «Avatar» au cinéma. Je voulais leur donner la possibilité d'expérimenter l'histoire dans des conditions originales, telle que je l'ai conçue. Et, comme beaucoup de temps a passé, c'est aussi une manière efficace de se remémorer les débuts de la saga, avant la sortie du second film.
Ce second épisode dure plus de 3 heures, ce qui est long…
Pour moi, la durée d'un film n'est pas un frein à son succès. Au contraire. Si le spectateur est envoûté par ce qu'il voit sur l'écran, il va en demander encore et encore.
Vous avez obligé vos comédiens à apprendre à retenir leur respiration sous l'eau pour ce tournage, au lieu d'utiliser des effets spéciaux pour en donner l'illusion. Pourquoi?
Un acteur doit savoir monter à cheval pour tourner un western, non ? Alors, je trouve normal de savoir plonger et évoluer sous l'eau. C’est la raison pour laquelle le résultat à l'écran est beaucoup plus crédible qu'avec des effets spéciaux.
Vous êtes déjà au travail sur les trois prochains épisodes.
Oui… Mais attendons de voir l’accueil du public pour «Avatar 2», avant de parler de la suite.
Lire ici notre critique du film «Avatar: la voie de l’eau»