FootballVincent Sierro à la conquête du Stade de France
Le Valaisan de Toulouse défie le FC Nantes, samedi soir en finale de la Coupe de France (21 heures). Une fête du football qui s’annonce très tendue pour le président Macron.
- par
- Mathieu Aeschmann
Vincent Sierro a beau connaître le parfum des gros matches, il va vivre, samedi soir, un événement d’une autre dimension. Le Valaisan a rendez-vous avec une finale de Coupe de France: 80’000 spectateurs, deux régions qui se mobilisent et «montent sur Paris», une fête teintée de colère sociale et un énorme enjeu sportif. Côté toulousain, les chiffres résument tout. Le «Téfécé» a attendu 66 ans pour revivre pareil honneur. Et comme pour son adversaire nantais, quitter Saint-Denis en vainqueur plongerait toute une ville dans la liesse.
«Je ne sais pas s’il s’agit du match le plus important de ma carrière. J’ai vécu des rencontres européennes avec YB qui étaient très intenses sur le plan émotionnel et physique. Mais cette rencontre entre à coup sûr dans la même catégorie, confie le milieu de terrain dans les colonnes du Nouvelliste. Après, une finale de Coupe possède par nature une dimension particulière. Le groupe se réjouit de jouer devant 80’000 spectateurs.»
Titulaire ou joker?
Prendre du plaisir, profiter de l’instant pour y extraire un supplément d’engagement, la formule gagnante est connue sur le papier. Encore faut-il réussir à lui donner vie quand arrive le grand soir. Pour s’en convaincre, les Toulousains, 12es de Ligue 1, pourront s’appuyer sur leurs dernières sorties: une défaite contre Lyon contre deux victoires face à Montpellier et Lorient, deux parties que Vincent Sierro a vécues dans la peau d’un titulaire. En sera-t-il de même ce samedi soir? Le retour de blessure (commotion) du capitaine Brecht Dejaegere plaide plutôt pour une entrée en jeu, le rôle qu’il a le plus tenu depuis son transfert réussi en janvier.
En marge du jeu, cette finale de Coupe de France sera scrutée par la France entière pour l’accueil qui sera réservé au président de la République, Emmanuel Macron. Selon L’Équipe, les dizaines de milliers de cartons rouges et les sifflets que les syndicats voulaient distribuer au public pour conspuer le chef de l’Etat devraient être interdits. La mesure suffira-t-elle à calmer les esprits? Vincent Sierro et le «Téfécé» ne se posent pas la question. Leur match à eux se déroulera ballon aux pieds et il pourrait leur offrir des souvenirs pour la vie.