Suisse – Nouvelles règles qualifiées d’«absurdes» pour les fitness

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SuisseNouvelles règles qualifiées d’«absurdes» pour les fitness

Après les restaurateurs, les patrons de fitness déplorent les conditions du soutien financier de la Confédération aux entreprises.

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Après Gastrosuisse, au tour de la Fédération suisse des centres de fitness et de santé (FSCF) de critiquer vivement les conditions de soutien financier de la Confédération aux entreprises, fixées pour 2022 dans l’Ordonnance COVID-19 en cas de rigueur en consultation.

Dans une prise de position adressée au Département fédéral des finances (DFI), dont le «SonntagsBlick» a pris connaissance, la FSCF estime comme particulièrement choquant que seuls les studios qui avaient déjà annoncé une réduction de l’horaire de travail ou qui reçoivent déjà des indemnités de perte de gain Covid-19 puissent y prétendre à l’avenir.

«Je gère moi-même un fitness et ai toujours essayé de contourner le chômage partiel pour mes collaborateurs. Maintenant, on me punit pour cela»

Claude Ammann, président de la Fédération suisse des centres de fitness et de santé

Ce qui «exclut pratiquement tous les centres de fitness». Pour Claude Ammann, président de la FSCF, c’est une ordonnance aux obligations «totalement absurdes». «Je gère moi-même un fitness et ai toujours essayé de contourner le chômage partiel pour mes collaborateurs. Maintenant, on me punit pour cela», déplore-t-il.

Dans sa réponse à la consultation sur le projet du DFI, la FSCF propose de tenir compte non seulement des cas de rigueur à partir de 2022, mais aussi rétroactivement, à partir de l’été 2021. Or, Berne a pour objectif que les entreprises touchées par les restrictions sanitaires «s’adaptent par leurs propres moyens » aux développements de la pandémie, comme l’écrit le DFI dans les explications relatives au projet. Par exemple en procédant à des restructurations ou en abandonnant des investissements non indispensables, ou encore en diminuant leurs charges d’exploitation.

Soutien de la gauche

Le projet du DFI suscite aussi des critiques à gauche. «L’État ne veut tout simplement pas sauver des PME en difficulté sans qu’elles en soient responsables. C’est l’esprit de cette ordonnance et l’objectif de ce changement de système», déclarait ainsi la conseillère nationale Regula Rytz (Les Verts/BE) au «SonntagsBlick» il y a deux semaines. La gauche veut maintenant exiger des améliorations au sein de la Commission de l’économie du Parlement, selon le journal dominical.

(ewe)

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