Nigeria15 élèves enlevés par des hommes armés dans une école
L’enlèvement s’est déroulé dans l’État de Sokoto au nord-ouest du Nigeria.
Une classe de l’école de Kaduna où 280 enfants ont été kidnappés en début de semaine.
AFPAu moins 15 élèves d’une école islamique dans l’État de Sokoto au nord-ouest du Nigeria ont été enlevés par des hommes armés, d’après des sources locales. Cet enlèvement a eu lieu quelques jours seulement après celui des 280 enfants kidnappés dans l’enceinte de leur établissement dans l’État de Kaduna, jeudi.
Des hommes armés ont pris d’assaut samedi vers 1 h 00 du matin (GMT) le village de Gidan Bakuso dans le quartier de Gada, et ont enlevé 15 élèves, d’après Liman Abubakar, le directeur de l’école.
«Les hommes armés passaient devant l’établissement avec une femme qu’ils avaient kidnappée dans une autre partie de la ville. Les élèves ont été réveillés par ses cris», a déclaré Liman Abubakar. Puis, «les bandits se sont emparés de 15 élèves, âgés de 8 à 14 ans, et les ont emmenés avec la femme», a-t-il ajouté.
Enlèvements en hausse dans le nord-ouest du pays
Les écoles islamiques informelles sont répandues dans le nord du Nigeria, majoritairement musulman, et dont les étudiants vivent essentiellement d’aumônes et de petits boulots.
Kabiru Dauda, membre du parlement de l’État de Sokoto et originaire de la région, a confirmé cet enlèvement. «J’ai reçu un appel tôt ce matin de ma circonscription indiquant que des bandits avaient enlevé 15 élèves d’une école», a déclaré Kabiru Dauda. Les enlèvements sont en hausse dans le nord-ouest du pays. Les victimes sont généralement libérées après la remise d’une rançon par leurs proches, tandis que celles qui ne paient pas sont tuées par leurs ravisseurs et leur corps abandonnés dans une forêt.
Ces dernières années, des bandes criminelles ont attaqué à plusieurs reprises des écoles, principalement dans les zones rurales des États du nord du Nigeria. Le président Bola Ahmed Tinubu est arrivé au pouvoir en 2023 en promettant de s’attaquer à l’insécurité, alimentée par les groupes djihadistes, les bandits dans le nord-est et la flambée de violence intercommunautaire dans les États du centre. Mais les critiques affirment que la violence est hors de contrôle.