Football: Bâle évite la punition et garde la main en Coupe d’Europe

Idéalement lancé en Ligue Europa Conférence avec deux victoires lors des deux premiers matches, le FC Bâle s’était offert un peu de tranquillité au cœur d’un début de saison chaotique. Voilà que les doutes s’invitent aussi en Coupe d’Europe, désormais. Bien parti pour se hisser en 8es de finale il y a un mois, le club rhénan a vu son avance fondre comme neige au soleil. Battu par le Slovan Bratislava la semaine dernière, il a arraché le nul ce jeudi (3-3), au terme d’un match qu’il aurait à la fois pu gagner et perdre. S’il conserve la première place du groupe H, son adversaire du soir ne pointe qu’à deux longueurs. Et les Lituaniens du Zalgiris Vilnius d’Oliver Buff, derniers malgré leur victoire face aux modestes Arméniens de Pyunik (2-1), sont à 3 points seulement. Rien n’est assuré, dans un sens comme dans l’autre.

Alignée dans un 4-1-4-1 compact et volontiers dépourvue du ballon, l’équipe d’un Alex Frei de plus en plus contesté a abordé ce déplacement dans la capitale slovaque avec frilosité. Cette approche s’est révélée payante jusqu’à la mi-match puisqu’en plus d’être peu mis en danger, les Bâlois ouvraient le score sur leur premier tir, un penalty transformé par Males (29e). Mais ce minimalisme finissait par être sanctionné. Dans le temps additionnel, Millar se rendait coupable d’un accrochage sur Kucka dans sa surface. Nouveau penalty, cette fois accordé en faveur des locaux, et Weiss – qui possède la particularité d’être le fils de son entraîneur – ne tremblait pas (45e+2).

Une entame de deuxième acte catastrophique laissait craindre le pire au FCB, transpercé deux fois en 4 minutes. Par Kucka, d’une tête croisée sur corner (53e), puis Cavric, d’un subtil piqué (53e). Il fallait ça pour sortir les Bâlois de leur torpeur, ainsi qu’un coaching bien inspiré d’Alex Frei. Millar (56e) et Xhaka (61e) sonnaient la révolte, avant que Diouf – à peine entré en jeu – ne réduise la marque d’une tête rageuse (65e). Zeqiri endossait à son tour le costume de «supersub» décisif en reprenant victorieusement un centre de Lang (72e). Revenu de l’enfer, Bâle se remettait à espérer. Mais, probablement éreinté par ses efforts, il ne parvenait pas à faire trembler les filets une quatrième fois.

Les «Rotblau» se contenteront de ce point à la saveur aigre-douce.

De son côté, Vaduz s’est cruellement incliné sur sa pelouse devant les Ukrainiens du Dnipro-1 (1-2). Cette défaite, conjuguée au succès surprise de l’Apollon Limassol devant l’AZ Alkmaar (1-0), cloue les Liechtensteinois à la dernière place du groupe E. Ces derniers comptant 5 points de retard sur leur adversaire du soir, 2e, la qualification apparaît illusoire. 

Face au Dnipro-1, Vaduz a appliqué sa recette habituelle en Coupe d’Europe: un bloc bas et dense, le contrôle du ballon abandonné à l’adversaire (seulement 34% de possession ce jeudi soir), des projections à la moindre ouverture et une grosse dose de solidarité. Dans une compétition surdimensionnée pour elle, l’équipe d’Alessandro Mangiaratti continue de bluffer son monde. Pour la cinquième fois depuis le début de son parcours européen (tours préliminaires compris), elle s’est retrouvée menée au score, Hamache ayant décoché un tir lointain dont la trajectoire flottante surprenait Büchel (25e). Et pour la cinquième fois, elle a trouvé les ressources pour égaliser. Cette fois, c’est Rastoder qui jouait les héros en envoyant une superbe frappe enroulée qui terminait dans le petit filet gauche du portier ukrainien (30e). Cela témoigne d’un état d’esprit admirable. 

Malgré trois grosses occasions signées Rastoder (67e), Hasler (77e) et Cicek (81e) en deuxième période, Vaduz a plié dans le temps additionnel, sur une tête de Dovbyk (90e+1) et n’arrive donc toujours pas à gagner. Entre la Coupe d’Europe - la phase finale, s’entend - et le championnat, il en est à 14 rencontres sans succès. Une telle série aurait déjà enclenché l’état d’urgence ailleurs, mais ce Vaduz dégage une telle sympathie que les résultats passent au second plan. 

Parmi les autres rencontres de la soirée impliquant des Suisses, le Nice de Lucien Favre ne s’est pas facilité la tâche en s’inclinant à domicile face à Slovacko (1-2). Les Aiglons, avec Jordan Lotomba titulaire, menaient pourtant au score mais ils ont été renversés dans le dernier quart d’heure. 2es, ils ne devancent Cologne et les Tchèques que d’un point. L’Austria Vienne de l’attaquant Haris Tabakovic - entré en jeu dans les tout derniers instants - s’est incliné à domicile contre Villarreal (0-1) et reste dernier du groupe C, pendant que le Cluj de Cephas Malele (remplaçant au coup d’envoi puis lancé à la 78e minute), vainqueur du Slavia Prague (2-0), est 2e du groupe G.