Covid-19: Multiplication des contrôles face au risque chinois

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Covid-19Multiplication des contrôles face au risque chinois

L’Australie a annoncé à son tour l’obligation de tests négatifs pour les voyageurs en provenance de Chine.

Photo d’archives: des ressortissants français entrent à l’aéroport international de Sydney pour être rapatriés en France le 2 avril 2020, dans le cadre de la pandémie de coronavirus Covid-19.

Photo d’archives: des ressortissants français entrent à l’aéroport international de Sydney pour être rapatriés en France le 2 avril 2020, dans le cadre de la pandémie de coronavirus Covid-19.

AFP

Après les États-Unis, le Japon, le Canada et plusieurs pays européens, l’Australie a annoncé à son tour dimanche des tests négatifs au Covid-19 obligatoires pour les voyageurs en provenance de Chine, évoquant les craintes liées à l’explosion de la pandémie dans ce pays de 1,4 milliard d’habitants. «Cette mesure est une réponse à la vague significative d’infections au Covid-19 en Chine et à la possibilité d’une apparition de variants du virus dans ce pays», a expliqué le ministre australien de la Santé, Mark Butler, en annonçant qu’un test PCR négatif sera exigé à tout arrivant de Chine à compter du 5 janvier.

Le gouvernement du Canada avait annoncé plus tôt une mesure identique, en «réponse à la poussée de Covid-19 en République populaire de Chine et en raison du peu de données épidémiologiques et de séquençage du génome disponibles sur ces cas».

Quant au Maroc, il va interdire purement et simplement l’entrée sur son territoire à tous les voyageurs en provenance de Chine à compter du 3 janvier.

L’Europe désunie

Les États membres de l’Union européenne doivent discuter mercredi d’une réponse commune à adopter, a annoncé la Suède, qui assure à partir de dimanche la présidence semestrielle de l’UE. En Europe, la France, l’Italie et l’Espagne, entre autres, ont déjà instauré des contrôles renforcés pour les voyageurs provenant de Chine.

Les mesures de précaution prises par plusieurs États sont «compréhensibles» au vu du manque d’informations fournies par Pékin, a estimé le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Trois ans après l’apparition des premiers cas de coronavirus à Wuhan (centre), la Chine a mis fin sans préavis le 7 décembre à sa draconienne politique dite du «zéro Covid». Depuis la levée des restrictions, les hôpitaux chinois sont submergés par une déferlante de malades pour la plupart âgés, des crématoriums sont débordés et nombre de pharmacies manquent de médicaments contre la fièvre.

Le pays a rapporté dimanche quelque 5100 nouveaux cas positifs et un décès supplémentaire lié au Covid. Des chiffres largement minorés qui apparaissent en total décalage avec la réalité sur le terrain. En dépit du rebond épidémique, les autorités vont cesser le 8 janvier les quarantaines obligatoires à l’arrivée en Chine et autoriser les Chinois à voyager à l’étranger, après trois ans de frustrations.

«La prévention et le contrôle de l’épidémie sont entrés dans une nouvelle phase. Nous sommes toujours dans un moment difficile», mais «la lumière de l’espoir est devant nous», a déclaré samedi soir le président chinois Xi Jinping dans une allocution télévisée pour le Nouvel-An.

Absence de transparence

L’OMS avait annoncé vendredi avoir rencontré des responsables chinois pour évoquer la flambée épidémique. «L’OMS a de nouveau demandé le partage régulier de données spécifiques et en temps réel sur la situation épidémiologique, notamment davantage de données sur le séquençage génétique et sur l’impact de la maladie, y compris les hospitalisations, les admissions dans les unités de soins intensifs et les décès», a avancé l’agence sanitaire des Nations Unies dans un communiqué. Elle a aussi réclamé des données sur les vaccinations effectuées et le statut vaccinal, en particulier chez les personnes vulnérables et les plus de 60 ans.

(AFP)

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