AfriqueCôte d’Ivoire: guérison chez la malade du virus Ebola
La jeune Guinéenne diagnostiquée positive au virus Ebola en Côte d’Ivoire, où elle est arrivée le 11 août en provenance de la Guinée, est «guérie» de sa maladie, a déclaré mardi le ministère ivoirien de la Santé.
«Nous avons réalisé sur la patiente deux tests biologiques qui sont négatifs en 48 heures d’intervalle. Elle est donc déclarée guérie» a affirmé à l’AFP Serge Eholié, porte-parole du ministère de la Santé et chef de service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Treichville à Abidjan qui a accueilli la malade.
«On lève son isolement aujourd’hui (mardi). Elle n’est plus un risque de contamination. Elle est encore très fatiguée, nous la maintenons en hospitalisation» a poursuivi le professeur Eholié. «À partir d’aujourd’hui (mardi) on décompte 42 jours pour pouvoir dire à la fin si la Côte d’Ivoire est indemne d’Ebola» a-t-il souligné, sans faire état de nouveaux cas.
Les autorités sanitaires ivoiriennes ont détecté le 14 août dernier, un cas de fièvre hémorragique Ebola chez une jeune Guinéenne de 18 ans, arrivée en Côte d’Ivoire le 11 août en provenance de la ville guinéenne de Labé (nord), un trajet de plus de 1500 km qu’elle a fait par la route.
1er cas depuis 1994
Cette découverte fut le premier cas confirmé en Côte d’Ivoire depuis 1994, dans ce pays voisin de la Guinée durement touchée de 2013 à 2016 et où le virus est réapparu en 2021. Quarante-neuf cas de personnes ayant été en contact avec la jeune Guinéenne ont été recensés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le pays qui a réceptionné 5000 doses de vaccins contre Ebola a démarré le 17 août, une campagne de vaccination des groupes cibles, le personnel soignant qui a été en contact immédiatement avec la patiente et les forces de sécurité déployées à la frontière de la Guinée.
La Côte d’Ivoire est le troisième pays sur le continent africain cette année à avoir été touché par le virus Ebola après la République démocratique du Congo et la Guinée.
Ebola est une maladie virale souvent mortelle, qui touche les humains et d’autres primates. «Les taux de létalité ont varié de 25 à 90% lors des épidémies précédentes», selon l’OMS. «Néanmoins, il existe désormais un traitement efficace, et si les patients sont pris en charge à un stade précoce de la maladie, avec en parallèle des soins de soutien, leurs chances de survie s’améliorent considérablement».