Procès en Suède - Un employé de Volvo espionnait la marque pour le compte de la Russie

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Procès en SuèdeUn employé de Volvo espionnait la marque pour le compte de la Russie

Un ancien employé de Volvo Cars et Scania est jugé pour espionnage au profit de la Russie.

Des renseignements concernant Volvo Cars et Scania auraient été illégalement échangés.

Des renseignements concernant Volvo Cars et Scania auraient été illégalement échangés.

AFP

Le procès d’un consultant suédois accusé d’avoir vendu à la Russie des informations sensibles sur le constructeur automobile Volvo Cars et le fabricant de poids lourds Scania s’est ouvert jeudi en Suède, une première en 18 ans.

Cet homme de 47 ans, dont le nom n’a pas été rendu public, devra répondre des chefs d’accusation d’«espionnage» et d’«activité illicite de renseignements» devant un tribunal de Göteborg, dans l’ouest, où il réside.

Il avait été interpellé en février 2019 pendant qu’il dînait dans un restaurant du centre de Stockholm avec un diplomate russe, une opération très remarquée des services de la sûreté suédoise (Säpo).

«Des dommages à la Suède»

L’accusé, qui a travaillé chez Scania et Volvo Cars, venait de recevoir 27’800 couronnes (2927 francs) pour avoir transmis des informations à Moscou, avait déclaré au moment de son arrestation le procureur Mats Ljungqvist. Selon l’acte d’accusation consulté par l’AFP, l’homme est soupçonné d’avoir, entre 2017 et 2019, illégalement fourni des renseignements concernant Volvo Cars et Scania, causant ainsi «des dommages à la Suède».

Ces données concernaient en particulier «la fabrication de produits dans le secteur des véhicules», a expliqué le parquet. L’affaire avait envenimé les relations entre la Suède et la Russie. Après ces interpellations, Stockholm avait refusé deux visas à des diplomates russes, tandis que Moscou avait expulsé deux diplomates suédois en représailles.

«Nous observons une évolution inquiétante concernant l’activité (d’espionnage) d’autres pays à l’encontre de la Suède», a réagi dans un communiqué le Säpo, qui appelle à intensifier le travail pour y sécuriser les entreprises et les autorités sensibles.

Jusqu’à six ans de prison

S’il est reconnu coupable, le consultant risque jusqu’à six ans de prison. D’après la télévision publique suédoise, cela fait 18 ans qu’une personne n’a pas été accusée d’espionnage en Suède.

Dans son dernier rapport annuel paru en 2020, la sûreté estime que la Russie constitue la plus grande menace, tout comme la Chine, dans le domaine du renseignement pour ce royaume scandinave.

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