JusticeNeuchâtel: six mois ferme pour des graffitis
Un graffiteur a laissé de grosses ardoises: 33 000 francs par-ci, 13 000 francs par-là…
- par
- Vincent Donzé
Six mois de prison ferme pour un serial graffiteur, c’est la peine prononcée en son absence par le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers. Le prévenu a multiplié les graffitis un peu partout pendant six mois, comme l’a relevé le média «Arcinfo». Sur des murs, des façades, des wagons…
Parmi les lésés figurent des particuliers, mais aussi des municipalités et des entreprises. Le fournisseur d’électricité Viteos et le Réseau hospitalier neuchâtelois font partie des plaignants, avec les CFF. En instruction, le prévenu a reconnu la paternité d’une dizaine de graffitis.
Des «NTM»
Les CFF ont évalué à 33 000 francs le coût des «NTM» tracés sur un wagon sans doute en hommage à l’ancien groupe de rap de JoeyStarr. Pour la seule soirée du 7 novembre 2021, le prévenu a sprayé un mur d’enceinte du Réseau hospitalier neuchâtelois et pire, une photographie géante commandée par la Ville de Neuchâtel. Montant de ces dégâts: 13 000 francs.
L’accusé ne s’est présenté à aucune audience et par contumace, le juge a établi un pronostic défavorable. Ce magistrat a renoncé à l’octroi d’un sursis, sachant que le graffiteur a déjà été condamné à une peine ferme qui ne lui a pas fait lâcher ses bombes de peinture. Par contre, le tribunal n’a pas expulsé cet étranger père d’une fille établie sur le Littoral.