Liberté de la presseL’appel de la dernière chance pour libérer Assange
Londres a donné l’autorisation d’extrader le fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis. Une coalition des responsables des médias s’est formée à Genève pour tenter encore de le faire libérer.
- par
- Eric Felley
C’est le dernier moment pour se mobiliser en faveur d’une libération de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, actuellement en prison au Royaume-Uni. Le temps presse car le 17 juin dernier, la ministre britannique de la justice, Priti Patel a décidé de signer l’ordonnance d’extradition du prisonnier vers les États-Unis, où il risque une condamnation à 175 ans de prison.
Des médias en première ligne
Une coalition de personnalités des médias et de la presse en Suisse se réunira ce mercredi au Club suisse de la presse à Genève pour lancer un appel solennel à sa libération. On y trouve Edgar Bloch (Impressum), Daniel Hammer (Medias Suisses), Denis Masmejan (Reporters sans frontières), Jean-Philippe Ceppi (Temps Présent), Nicole Lamon (Matin Dimanche), Serge Michel (heidi.news), Frédéric Julliard (Tribune de Genève) ou encore Philippe Bach (Le Courrier). La liste n’est pas exhaustive.
Un refuge pour Assange en Suisse ou ailleurs
Dans un communiqué publié lundi, le Club de la presse précise: «Cette coalition de Genève, à laquelle se rallient des organisations journalistiques de nombreux autres pays, interpelle directement les autorités britanniques et américaines. Elle demande aussi aux autorités suisses, au nom de la liberté de la presse et des droits de l’homme, d’intervenir pour assurer à Julian Assange un refuge en Suisse ou ailleurs».
Cette coalition dit vouloir «user de toutes les voies de recours encore possibles pour s’opposer à son extradition. Son seul crime est d’avoir publié des documents classifiés révélant notamment des crimes de guerre en Irak et en Afghanistan».
Depuis dix ans à Londres
Rappelons que Julian Assange a vécu pendant sept ans réfugiés dans l’ambassade d’Équateur à Londres. Depuis plus de trois ans, il est détenu au pénitencier de Belmarsh, la prison de haute sécurité de Londres. Selon Nils Melzer, le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, il y subit «un traitement qui relève de la torture et sa santé s’est sérieusement dégradée».