ColombieUn héritier du chef de gang colombien «Otoniel» retrouvé mort
L’un des héritiers présumés d’«Otoniel», le chef du Clan del Golfo, le plus puissant cartel de la drogue de Colombie, a été retrouvé mort mercredi.
Un des héritiers présumés d’«Otoniel», le chef du plus puissant cartel de la drogue de Colombie, a été découvert mort mercredi dans le nord-ouest du pays, a annoncé un responsable de la police. «Nous avons trouvé un corps dont nous avons pris les empreintes digitales», a déclaré dans une vidéo transmise aux médias le colonel Oscar Cortes.
Découvert sur une route, le corps a été identifié comme étant celui de Wilmar Antonio Quiroz, alias «Siopas», numéro deux de l’organisation AGC (Autodéfenses gaitanistes de Colombie) également connue sous le nom de Clan del Golfo, a ajouté ce responsable.
Récompense
«Siopas» et deux autres malfaiteurs présumés, «Chiquito Malo» et «Gonzalito», sont considérés par les autorités colombiennes comme les successeurs de Dairo Antonio Usuga, alias «Otoniel», le chef du Clan del Golfo extradé vers les États-Unis l’an dernier.
La police colombienne offrait une récompense de 1,2 million de dollars pour toute information permettant de localiser l’un ou l’autre de ces trois dirigeants. Le colonel Cortes n’a pas précisé la cause de la mort de «Siopas», dont le cadavre a été trouvé à trois kilomètres de la ville de Dabeiba, le fief historique du clan. «Nous enquêtons sur les mobiles du crime», a-t-il déclaré.
Selon lui, «Siopas» dirigeait toutes les opérations du clan dans le département de Choco (ouest) et sur la côte pacifique colombienne. Dans ces régions, l’AGC, qui compte environ 3000 membres, se livre à une sanglante rivalité avec l’Armée de libération nationale (ELN) pour le contrôle des routes du narcotrafic, selon les autorités.
Campagne d’assassinats
«Otoniel», l’ancien chef de l’organisation, a plaidé coupable en janvier de trafic international de cocaïne devant un tribunal de New York. Il connaîtra sa peine en juillet, et encourt la prison à vie. Son extradition en mai 2022, sept mois après son arrestation en Colombie, avait été suivie par une campagne sanglante d’assassinats contre des policiers dans son pays.
Mais après l’élection à la tête de la Colombie du président de gauche Gustavo Petro, favorable à des négociations avec plusieurs groupes armés, «Otoniel» avait demandé en août 2022 à son gang de mettre fin à cette vague de meurtres. Depuis, les dirigeants de l’AGC cherchent à bénéficier de la politique dite de «paix totale» du président Petro, visant à trouver un compromis entre le gouvernement et les diverses organisations armées.