Formule 1Intouchable au Brésil, Verstappen écrase encore la concurrence
Déjà assuré de remporter un troisième titre mondial consécutif, le Néerlandais de Red Bull a remporté à São Paulo son 17e Grand Prix de la saison.
Encore un casse signé Max Verstappen. Après s'être imposé la veille sur le sprint, le champion du monde a remporté, dimanche, le Grand Prix du Brésil en Formule 1, s'offrant une 17e victoire en GP cette saison. Sur le célèbre tracé d'Interlagos, à São Paulo, le Néerlandais, déjà assuré de décrocher son troisième titre cette année, remporte au Brésil sa 52e victoire en F1, dépassant le Français Alain Prost et ses 51 succès. Il devient également le premier pilote à franchir la barre des 500 points au championnat en une saison.
Deuxième sans être parvenu à rivaliser avec le poleman «Mad Max», Lando Norris devra encore attendre pour signer son premier succès en catégorie reine. Le Britannique a bien été leader transitoire, mais uniquement parce que le Batave s'est arrêté au stand, avant d'en faire de même. Au Brésil, le pilote McLaren signe son 13e podium sans victoire, égalant le record de l'Allemand Nick Heidfeld. «Je n'aurais pas pu faire mieux, pour être honnête, a réagi Norris à l'arrivée de cette 20e manche (sur 22) de la saison. J'ai pris un bon départ et je suis passé de la 6e à la 2e place, ce qui a été une bonne surprise.»
Alonso 3e d'un souffle
Même si les titres sont déjà attribués à Max Verstappen chez les pilotes ainsi qu'à Red Bull chez les constructeurs, la bataille continue derrière pour les places d'honneur. En quête de son premier titre de vice-champion de F1, le Mexicain Sergio Pérez (Red Bull), 2e au championnat devant Lewis Hamilton (Mercedes), s'est donné de l'air face au septuple champion du monde, seulement 8e. La veille déjà, Pérez était parvenu à prendre l'ascendant sur son rival britannique lors de la course sprint.
Arrivé au Brésil avec 20 longueurs d'avance sur son concurrent, le pilote Red Bull repart avec une avance de 32 points sur Hamilton, mais aussi certainement avec le regret de ne pas être monté sur le podium. Et pour cause: le Mexicain manque la 3e place pour seulement 53 millièmes au profit du double champion du monde Fernando Alonso.
«Durant 30 tours, j'ai eu la pression de Checo (ndlr: le surnom de Pérez), a reconnu l'Espagnol de chez Aston Martin, 4e sur la grille de départ. Quand il m'a dépassé à deux tours de l'arrivée, j'ai pensé que le podium n'était plus possible.»
``A la lutte jusqu'au drapeau à damiers, Alonso, si performant en début de saison, vient signer dimanche son premier podium depuis le GP des Pays-Bas fin août.
Abandon précoce pour Leclerc
À São Paulo, le spectacle a tenu ses promesses dès le début de la course, puisque le GP a été neutralisé puis interrompu quelques instants seulement après le départ, en raison d'un accident impliquant plusieurs pilotes. La Williams du Thaïlandais Alexander Albon est entrée en contact avec la Haas de l'Allemand Nico Hulkenberg, avant de venir percuter l'autre Haas du Danois Kevin Magnussen. Si Hulkenberg est resté en piste, Albon et Magnussen en sont, eux, sortis, endommageant lourdement leur monoplace. Les deux pilotes, indemnes, ont dû abandonner.
Le temps de nettoyer et de sécuriser le tracé, la course a repris une demi-heure plus tard selon l'ordre établi au moment de l'interruption: Verstappen devant Norris, auteur d'un départ en boulet de canon. À la relance, plus personne n'a revu les deux hommes forts du jour.
Attendu en première ligne au côté du Néerlandais, Charles Leclerc a, lui, dû jeter l'éponge avant même l'extinction des feux. Le Monégasque est sorti de piste lors du tour de formation, victime d'un problème mécanique sur sa Ferrari.
Son coéquipier, l'Espagnol Carlos Sainz, termine 6e. La Scuderia, 3e au championnat des constructeurs, à la lutte avec Mercedes (2e), peut toutefois se consoler avec les déboires de sa rivale allemande, qui n'a guère fait mieux dimanche: Hamilton a échoué à une anonyme 8e place, tandis que George Russell a abandonné. Ferrari ne compte que 20 points de retard sur Mercedes. Les deux derniers GP de la saison - à Las Vegas le week-end du 18 novembre et à Abou Dhabi une semaine plus tard – seront donc décisifs.