SuisseLa proportion d’élèves en surpoids reste stable malgré la pandémie
Le monitoring de l’IMC de Promotion Santé Suisse montre que, lors de l’année scolaire 2020-2021, 17,4% des élèves étaient en surpoids et 4,8% obèses.
En Suisse, au cours de l’année scolaire 2020-2021, 17,4% des élèves, tous cycles scolaires confondus, étaient en surpoids, dont 4,8% étaient obèses. Cette proportion est légèrement plus élevée que pour l’année précédente (17,1%), rapporte la Fondation Promotion Santé Suisse en publiant ce jeudi les résultats de son dernier monitoring de l’indice de masse corporelle (IMC).
Promotion Santé Suisse note que la fréquence du surpoids augmente considérablement avec l’âge. Comme la fondation l’explique dans un communiqué de presse, «durant l’année scolaire 2020-2021, un quart des adolescents du 3e cycle étaient en surpoids ou obèses, tandis qu’à l’école enfantine seul un enfant sur huit était en surpoids».
La pandémie de coronavirus et les fermetures des écoles au printemps 2020 avaient fait craindre «une augmentation significative du surpoids chez les enfants et les adolescents», en raison d’occasions limitées de sport et d’activité physique sur une période prolongée. Les données du monitoring montrent que ça n’a pas été le cas.
Il existe certes un effet coronavirus présumé à court terme: «dans les écoles où les examens médicaux scolaires ont été effectués peu après les vacances d’été, et donc relativement peu de temps après le confinement, on constate une nette augmentation de la proportion d’élèves en surpoids et obèses», explique la fondation. Ce n’est pas le cas dans les écoles où les examens ont eu lieu plus tard. Des résultats qui laissent penser que l’effet présumé du confinement «semble avoir en grande partie disparu en 2021». En revanche Promotion Santé Suisse relève qu’une prise de poids a été constatée chez les enfants qui souffraient déjà d’obésité.
Impact de la nationalité et de l’origine sociale
Comme les années précédentes, la fondation note des différences en fonction de la nationalité, de l’origine sociale et du quartier de résidence: «les enfants étrangers et les enfants de parents ayant un faible niveau de formation continuent d’être beaucoup plus souvent touchés par les problèmes de poids que les autres enfants», précise-t-elle. Les données du monitoring de l’IMC montrent en effet que «15,4% des enfants en surpoids sont de nationalité suisse contre 22,6% d’enfants en surpoids de nationalité étrangère».
Les différences sont encore plus importantes selon l’origine sociale: les enfants de parents sans formation postobligatoire sont trois fois plus susceptibles d’être en surpoids (32,5%) que les enfants de parents titulaires d’un diplôme d’une école supérieure (9,7%).