Tennis - Federer: «Jeune, je ne sais pas comment j’aurais géré les réseaux sociaux»

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TennisFederer: «Jeune, je ne sais pas comment j’aurais géré les réseaux sociaux»

Le Bâlois parle du poids des commentaires sur les réseaux sociaux et de la relation entre les joueurs et les médias. Il défend Naomi Osaka en demandant une table ronde.

Claude-Alain Zufferey
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Claude-Alain Zufferey
Roger Federer est de retour dans les médias depuis trois jours.

Roger Federer est de retour dans les médias depuis trois jours.

Getty Images via AFP

Depuis plusieurs mois, la parole de Roger Federer se faisait rare. Et puis, il est réapparu à l’occasion de la Laver Cup, le week-end dernier, où il a donné des nouvelles de sa santé et de son avenir. Dans la foulée, il s’est à nouveau exprimé lundi dans l’édition britannique de GQ.

À 40 ans, le Bâlois est un observateur averti des circuits de tennis ATP et WTA. Il n’avait pourtant pas encore donné son avis sur le feuilleton Naomi Osaka, qui dure depuis le dernier Roland-Garros. Le sujet tabou de la santé mentale des athlètes, posé sur la table par la Japonaise, est pourtant au centre de toutes les attentions.

Il a été mis en exergue par la gestion catastrophique des conférences de presse de la part de l’ex-numéro une mondiale. Mais c’est tout le problème des relations entre les joueurs / joueuses et la presse qui a été soulevé.

«Je suis d’accord, les conférences de presse c’est toujours pareil»

Roger Federer

Extrêmement à l’aise dans cet exercice, capable de changer de langue à volonté, Roger Federer a tout de même convenu que le format des conférences de presse pourrait être adapté. «Je crois que je suis un des athlètes qui a fait le plus de conférences de presse et je suis d’accord avec Naomi Osaka. C’est toujours pareil.»

RF prône l’organisation d’une table ronde

Le joueur suisse ne dit pas que les rencontres avec les journalistes doivent être purement et simplement abolies, mais que la situation a assez duré.

Il serait donc favorable à la mise sur pied d’une table ronde, autour de laquelle tous les acteurs concernés prendraient place, afin de voir la suite à donner à ce problème. «Je pense que les joueurs, les tournois, les journalistes, tous autant que nous sommes, nous devons nous réunir et expliquer ce qui serait utile pour les uns et les autres. Nous avons besoin d’une révolution. Ou au moins d’une amélioration par rapport à ce qui se fait aujourd’hui», a-t-il déclaré.

Ne pas se focaliser sur le négatif

Le sujet de l’internet a également été abordé. De plus en plus fréquemment, les acteurs des circuits mondiaux sont insultés sur la Toile. Ils n’ont plus peur de le partager avec leur communauté, afin de dénoncer cette manière de faire sous couvert de l’anonymat.

La prolifération des sites de paris en ligne ne rend pas la vie facile aux joueurs, surtout après une défaite. Les perdants n’hésitent plus à menacer directement les tennismen qu’ils rendent responsables de leur débâcle.

«Nous devons nous rappeler que les athlètes sont des professionnels, mais aussi des êtres humains»

Roger Federer à propos des réseaux sociaux

Roger Federer a également donné son point de vue sur le poids des réseaux sociaux. Une épine dans le pied de certains joueurs, mais une évolution à laquelle il a réussi à s’adapter.

«Pendant les dix premières années de ma carrière, il n’y avait pas de réseaux sociaux. J’avais un site internet, c’est tout. Et durant les dix années suivantes, les réseaux sociaux ont tout envahi. Je ne peux pas imaginer comment j’aurais géré ça au début de ma carrière. Pour dix commentaires sous une publication, il y en a un négatif et, bien sûr, on se focalise dessus. C’est assez terrible. Nous devons nous rappeler que les athlètes sont des professionnels, mais aussi des êtres humains», a expliqué le Bâlois.

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