Tunisie: L’opposition dénonce une falsification des chiffres électoraux

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TunisieL’opposition dénonce une falsification des chiffres électoraux

Le référendum sur la nouvelle Constitution tunisienne fait quelques remous. L’opposition accuse l’instance électorale d’avoir gonflé volontairement les chiffres en faveur du gouvernement.

Les chiffres de l’élection publiés par l’Isie sont en contradiction avec les constats des observateurs régionaux, selon l’opposition.

Les chiffres de l’élection publiés par l’Isie sont en contradiction avec les constats des observateurs régionaux, selon l’opposition.

AFP

Le Front du Salut national (FSN), une coalition de partis d’opposition en Tunisie, a accusé mardi l’instance électorale d’avoir «falsifié» les chiffres sur le taux de participation, soutenant que le référendum du président Kais Saied avait «échoué».

Un référendum s’est tenu lundi sur une nouvelle Constitution contestée qui octroie de vastes prérogatives au président de la République. La plupart des grands partis d’opposition ont boycotté la consultation. Selon l’Instance chargée d’organiser ce scrutin, Isie, plus de 27% des électeurs, sur 9,3 millions d’inscrits, ont voté.

«Les chiffres sortis de l’Isie sont amplifiés et ne correspondent pas à ce qui a été constaté dans les régions par des observateurs», a affirmé devant la presse, Ahmed Néjib Chebbi, dirigeant du FSN. Cette instance électorale «n’est pas intègre et impartiale» et ses «chiffres sont falsifiés», a-t-il accusé. Pour lui, le faible taux de participation au référendum qui a été boycotté selon lui «par les deux tiers» du corps électoral, a prouvé «l’échec du coup d’Etat de Kais Saied».

Pour les partisans de M. Saied en revanche, le référendum a montré un large soutien au chef de l’Etat.Les premiers résultats officiels du référendum ne sont pas attendus avant mardi après-midi mais selon l’institut de sondage Sigma Conseil, le «oui» l’a emporté avec 92,3% des voix.

Elu démocratiquement en 2019, M. Saied s’est emparé de tous les pouvoirs le 25 juillet 2021: arguant des blocages politico-économiques, il a limogé son Premier ministre et gelé le Parlement avant de le dissoudre en mars. Il considère sa refonte de la Constitution comme le prolongement de la «correction de cap» engagée il y a un an.

(AFP)

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