Territoires palestiniensIsraël rouvre le passage d’Erez aux travailleurs de Gaza
Fermé le 15 septembre, le seul point de passage permettant aux Palestiniens de circuler entre Israël et la bande de Gaza est à nouveau accessible.
Israël a rouvert jeudi le point de passage d’Erez avec la bande de Gaza, fermé aux travailleurs journaliers depuis près de deux semaines. L’annonce a été faite par le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens. Un journaliste de l’AFP, à Gaza, a constaté que le passage était bien rouvert en début de matinée, permettant à des milliers de Palestiniens de retourner travailler du côté israélien.
Seul point de passage permettant aux Palestiniens de circuler entre Israël et la bande de Gaza – à condition d’être titulaires d’un permis délivré par Israël – Erez avait été fermé par les autorités israéliennes, le 15 septembre, avant la fête du Nouvel-An juif (Rosh Hashanah) et devait rouvrir initialement le lundi 18, au lendemain de la fête.
«Punition collective illégale»
Le 13 septembre, cinq Palestiniens avaient été tués par la détonation d’un engin explosif lors de heurts avec l’armée israélienne, près de la barrière érigée par Israël le long de sa frontière avec la bande de Gaza. Le vendredi 15, après de nouvelles violences, l’armée israélienne menait une frappe aérienne contre une position militaire du Hamas, le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza, pour la première fois depuis début juillet.
Et le 17 au soir, à la suite de nouveaux accrochages autour de la barrière, le Cogat, annonçait que la réouverture du point de passage d’Erez était retardée de 24 h, le temps d’une «évaluation sécuritaire». Depuis lors, les échauffourées, qualifiées d’«émeutes» par l’armée israélienne ont été quasi quotidiennes près de la barrière. Au total, depuis le 13 septembre, sept Palestiniens ont été tués et plus de 100 autres blessés lors de ces violences, selon le ministère de la Santé du Hamas.
L’ONG israélienne Gisha militant en faveur de la liberté de mouvement des Palestiniens avait qualifié le 19 septembre de «punition collective illégale» la décision israélienne de «bloquer la circulation via Erez en réponse aux manifestations». Erez est habituellement fermé aux détenteurs d’un permis de travail en Israël, pendant les week-ends (vendredis et samedis). Quelque 2,3 millions de Palestiniens vivent à Gaza, mince bande littorale minée par le chômage et soumise à un blocus israélien, depuis que le Hamas y a pris le pouvoir, en 2007.