CurlingPour Patrik Loertscher, le CC Genève a tout pour remporter le titre européen
Ce samedi, à Östersund (dès 13h), l’équipe de Benoît Schwarz dispute, contre l’Écosse, la finale des championnats d’Europe. Pour un premier grand sacre auquel le champion olympique de 1998 croit fermement.
- par
- André Boschetti
Le CC Genève a une magnifique occasion d’écrire une jolie page de l’histoire du curling suisse, ce samedi en début d’après-midi à Östersund. Pour cela, Pablo Lachat, Sven Michel , Yannick Schwaller et Benoît Schwarz devront continuer d’évoluer pour quelques heures encore à l’excellent niveau qui est le leur depuis une semaine au cours de laquelle ils n’ont, jusque-là, perdu qu’une seule des dix rencontres disputées en Suède dans le cadre de ces championnats d’Europe.
Un défi d’autant plus relevé que le quatuor genevois se frottera, dès 13 heures, à la redoutable Écosse de Bruce Mouat, détentrice du titre. Malgré l’ampleur de la tâche qui attend Benoît Schwarz et Cie, Patrik Loertscher, ancien champion du monde, d’Europe et olympique - et consultant pour la RTS depuis plus d’une décennie – imagine bien le CC Genève soulever un trophée après lequel le curling suisse balaie en vain depuis neuf ans. «Pour être sincère, commence-t-il, je dirais même qu’ils sont légèrement favoris de cette finale. D’abord parce qu’ils ont le petit avantage psychologique d’avoir remporté leur premier duel face à l’Écosse, en Suède. Ensuite parce que leur régularité à un très haut niveau a été impressionnante tout au long de la semaine et, enfin, en raison du petit mais précieux avantage d’avoir la dernière pierre au 1er end grâce à leur premier rang du round robin.»
La plus grande expérience des Écossais lors de ces grands rendez-vous plaide en revanche clairement en défaveur du quatuor genevois. L’équipe skipée par Bruce Mouat compte en effet à son palmarès deux titres européens (2018 et 2021) en plus des deux récentes médailles d’argent obtenues aux JO de Pékin et aux Mondiaux de Calgary. «De ce point de vue, les Écossais ont effectivement une expérience supérieure aux Suisses même si les Genevois ont, par le passé et dans une composition un peu différente, eux aussi accumulé du vécu en collectionnant les places d’honneur.»
Au sein du CC Genève, seul Sven Michel peut en effet se targuer d’avoir remporté un grand titre international en devenant champion d’Europe en 2013 à Stavanger. «Le fait de n’avoir pas beaucoup gagné constitue un petit handicap, souligne Patrik Loertscher, mais d’un autre côté, les Suisses peuvent aborder ce dernier acte en pleine confiance et en ayant enfin réussi à briser un vrai tabou grâce aussi à leur victoire sur la Suède en demi-finale. Un adversaires, certes privé de son skip Niklas Edin, blessé, contre lequel ils avaient régulièrement perdu ces dernières années. Et puis, tout au long de cette semaine en Suède lors d’un championnat d’Europe d’un niveau très relevé, l’équipe a non seulement montré qu’elle est très bien équilibrée et homogène mais aussi qu’elle est clairement la meilleure du pays à l’heure actuelle.»
Faire la course en tête
Pour augmenter encore un peu ses chances de trôner sur le Vieux-Continent, les Genevois se devront de bien entamer la rencontre. «Il est primordial qu’ils fassent la course en tête, conclut Patrik Loertscher, et avec l’avantage de la dernière pierre lors du 1er end, ils ont une occasion à ne pas rater de réussir un départ parfait en marquant idéalement d’entrée deux pierres qui mettraient un peu de pression supplémentaire sur Bruce Mouat.»