Bruxelles – Aucun enfant fuyant l’Ukraine ne doit disparaître des radars

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BruxellesAucun enfant fuyant l’Ukraine ne doit disparaître des radars

La commission européenne exhorte les 27 à être particulièrement vigilants dans l’enregistrement des mineurs non accompagnés. 

Photo d’illustration.

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La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a appelé mardi les Etats membres de l’UE à bien enregistrer les enfants arrivant d’Ukraine, qui comptent pour la moitié des réfugiés de ce pays, face aux risques de traite d’être humains.

«Notre priorité c’est l’enregistrement, l’enregistrement, l’enregistrement», a-t-elle martelé devant le Parlement européen réuni en session plénière à Strasbourg. «Nous devons savoir où sont ces enfants, l’ensemble des deux millions (qui ont fui la guerre). Aucun enfant ne doit disparaître», a-t-elle insisté. «Les Etats membres doivent intensifier ces enregistrements».

De nombreux parents ukrainiens ont dû faire «le choix très, très difficile» de faire partir leurs enfants sans eux pour les mettre à l’abri, a-t-elle souligné. «Ces parents ukrainiens comptent sur nous pour assurer la sécurité de leurs enfants. A nous de leur montrer qu’ils peuvent compter sur nous», a-t-elle ajouté devant les eurodéputés, qui doivent voter une résolution sur cette question jeudi.

Jusqu’à présent quelque 3300 mineurs non accompagnés ont été recensés, selon la commissaire. Mais «l’Unicef estime que le chiffre réel est bien plus élevé», avait-elle commenté devant une commission parlementaire lundi soir. Elle a ajouté que de nombreux enfants arrivaient avec des membres de leur famille élargie.

Les autorités lituaniennes enquêtent sur un possible trafic d’adoption impliquant 43 enfants, a-t-elle dit, sans plus de précisions. «Il n’y a encore aucun cas confirmé. Mais nous savons d’expérience que le danger est bien réel», a-t-elle ajouté.

Plateforme commune

L’UE est en train de mettre en place une plateforme d’enregistrement commune, pour que les Vingt-Sept puissent échanger leurs informations. «Déjà avant la guerre, les Ukrainiens étaient parmi les ressortissants les plus soumis à la traite d’êtres humains vers l’UE», notamment à des fins d’exploitation sexuelle, a-t-elle souligné. «Donc nous avions déjà dans nos Etats membres des réseaux criminels spécialisés dans la traite d’Ukrainiens. Et bien sûr ils sont actifs en ce moment», a indiqué la commissaire suédoise.

Elle a précisé que 282 agents de Frontex, l’agence européenne de garde-côtes et garde-frontières, étaient déployés aux frontières avec l’Ukraine, pour aider à identifier les personnes vulnérables aux trafics.

Elle a ajouté que l’agence européenne de police Europol avait mis en place une task force spécialement dédiée et que la coordinatrice de l’UE chargée de la lutte contre la traite des êtres humains, Diane Schmitt, s’était rendue en Pologne et en Roumanie.

(AFP)

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