BienneUne hémorragie cérébrale pour un sac à main
Une retraitée a été opérée en urgence après avoir été agressée pour un maigre butin. Une deuxième opération est programmée.
L’argent contenu dans son porte-monnaie, la retraitée agressée lundi matin à Bienne l’avait en grande partie dépensé pour faire ses commissions et régler ses factures, dans le quartier de Mâche. Son agresseur de 31 ans, cette dame de 72 ans ne l’a pas vu: «Son dernier souvenir a été de sentir la lanière de son sac se tourner», indique un proche.
A-t-elle instinctivement tenu son sac qu’on arrachait alors qu’elle rentrait chez elle en passant par le chemin Calvin, à 10 h 40? «Elle a tenté de se défendre», estime un proche. La retraitée n’a pas de souvenir de sa chute. Elle s’est effondrée sur la chaussée et a perdu connaissance. Du temps s’est écoulé jusqu’au passage d’une personne qui l’a vue allongée par terre et qui a appelé les secours. Combien de temps? Mystère.
Par des ambulanciers
La retraitée a été prise en charge par des ambulanciers qui ont prodigué les premiers soins. Son état a nécessité son hospitalisation à Berne, à l’Hôpital de l’Ile, où elle a été opérée. Victime d’une fracture d’une clavicule, elle a surtout suscité de l’inquiétude en raison d’une hémorragie cérébrale consécutive à sa chute.
L’opération menée pour résorber l’hémorragie s’est bien déroulée, mais la patiente restera en observation, des séquelles n’étant pas exclues. Ce jeudi, elle sera transférée au Centre hospitalier biennois, où sa clavicule brisée sera opérée. Elle passera Noël à l’hôpital et les vacances prévues au sein de sa famille seront au mieux gâchées, au pire annulées.
Porte-monnaie vide
Repéré en quelques heures par une géolocalisation, l’agresseur a été arrêté chez lui en possession du butin volé dans le sac à main de la victime. Le porte-monnaie dérobé était vide, mais les différentes cartes ont été récupérées.
L’homme d’origine somalienne a avoué son méfait. Il a été arrêté et devra répondre de ses actes devant la justice. L’enquête est menée par la police cantonale bernoise sous la direction du Ministère public régional du Jura bernois-Seeland. L’appel à témoin lancé mardi est maintenu afin de permettre «de clarifier le déroulement exact des faits».