Ballon chinois abattuLe Japon analyse d’anciens objets volants non identifiés
Tokyo a annoncé jeudi coopérer avec Washington pour réévaluer la nature d’objets observés au-dessus du Japon ces dernières années.
Après l’incident du ballon chinois abattu par les États-Unis, le Japon a annoncé jeudi coopérer avec Washington. «Nous communiquons avec les États-Unis mais refusons de commenter les échanges diplomatiques», a déclaré jeudi le porte-parole en chef du gouvernement, Hirokazu Matsuno, devant des journalistes. «Cela étant dit, nous analysons des objets observés au-dessus du Japon en juin 2020 et septembre 2021, y compris leurs liens éventuels avec le cas survenu aux États-Unis», a-t-il ajouté.
Un mystérieux objet volant ressemblant à un ballon avait en effet été remarqué dans le nord du Japon en 2020. Des habitants en avaient posté des photos sur les réseaux sociaux. L’agence météorologique du Japon avait alors dit que le ballon ressemblait à un aérostat d’analyse météo, mais qu’il ne leur appartenait pas. Le gouvernement avait écarté les hypothèses selon lesquelles l’appareil appartenait à un État étranger, mais l’affaire du ballon chinois abattu dans le ciel américain a ravivé les doutes sur sa nature.
Des ballons similaires
M. Matsuno a révélé que «le gouvernement a repéré des ballons similaires à l’appartenance inconnue», dont un en janvier 2022 qui survolait la mer à l’ouest de Kyushu, dans le sud-ouest du pays. «Nous continuons de faire les efforts nécessaires pour collecter et analyser (les informations) en coopération avec notre allié», a-t-il poursuivi.
Plus tôt cette semaine, le Ministère de la défense nippon a affirmé qu’il menait une «surveillance de l’espace aérien japonais 24 heures sur 24, 365 jours sur 365». Mais il a refusé de confirmer si des ballons de surveillance, à l’instar du ballon chinois abattu par les États-Unis, avaient été observés au-dessus du Japon. «Cependant, quand nous confirmons un cas d’intrusion dans l’espace aérien, nous en faisons l’annonce de manière appropriée. Nous n’avons jamais confirmé ou fait l’annonce d’une quelconque violation de l’espace aérien par des ballons», a répondu le ministère à une question de l’AFP.