VaudLausanne rend moins accessible le pont Bessières aux désespérés
La Ville fait installer des parois en verre de deux mètres aux extrémités de l’ouvrage, qui sont les endroits les moins sécurisés de l’édifice.
- par
- Michel Pralong
Depuis sa rénovation en 2002, le pont Bessières à Lausanne possède un garde-corps rehaussé et incurvé, ce qui a fait baisser la moyenne des suicides de quatre à deux par année. Mais cela reste encore trop.
Depuis ce lundi, la Ville a commencé des travaux afin d’installer des parois de verre de deux mètres aux deux extrémités du plus haut pont de Lausanne, nous apprend «24 heures». Alerté par les associations de prévention du suicide, qui ont signalé une augmentation des tentatives depuis la pandémie, notamment chez les jeunes, le service mobilité et aménagements des espaces publics à Lausanne a fait une nouvelle expertise du pont.
Il en est ressorti que 80% des suicides se font par les extrémités moins sécurisées et en utilisant les obélisques pour grimper. Les autres 20% sautent du milieu du pont, à l’endroit le plus haut. Les désespérés qui choisissent les côtés sont les moins déterminés, d’où l’idée d’intervenir là en premier.
D’autres mesures à venir
Ces travaux, qui vont durer trois semaines, permettront d’installer 24 mètres de parois en verre sécurisé où il ne sera pas possible de s’accrocher. D’autres mesures, concernant l’ensemble du pont, seront proposées cet automne par un groupe de réflexion mis en place par la Ville et mises en place en 2023. Il ne s’agira pas de filets de protection, mais cela pourrait concerner l’éclairage public, la hauteur des barrières ou l’installation d’une ligne téléphonique reliée à la Main Tendue.