VoileLa Suisse frôle le podium en Sail GP
À Chicago pour le 2e GP de la saison, l’équipage de Sébastien Schneiter a réussi son meilleur résultat scratch sur une manche (4e).
- par
- Grégoire Surdez
Le GP des États-Unis n’a pas échappé aux incroyables Australiens qui ont gagné une cinquième épreuve consécutive. Tom Slingsby avait fait main basse sur les 3 dernières épreuves de la saison précédente ainsi que sur le titre de champion. Le barreur et ses hommes forts ont démarré la saison sur les mêmes bases. Après l’acte I aux Bermudes, l’acte II à Chicago a été un copié-collé. Le Canada (Phil Robertson) et l’Angleterre (Ben Ainslie) complètent le podium.
«Windy City» n’a pas été fidèle à sa réputation et le plan d’eau installé sur le Lac Michigan n’a pas été balayé par de fortes brises. La Suisse, emmenée par Sébastien Schneiter, a donc pu découvrir l’aile géante de petit temps qui est montée sur les catamarans F50. 29 mètres de haut pour ce «moteur» qui a tout de même permis aux catamarans de voler la plupart du temps et d’atteindre des vitesses plus qu’honorables (25 nœuds au portant). D’un lac à l’autre, l’équipage d’inspiration lémanique n’a pas pu échapper au 9e rang final. Mais sa 4e course, (la première du jour 2), a fait passer un joli frisson dans le dos des supporters de Switzerland Sail GP Team. Après un départ canon, le bateau helvétique a longtemps mené la flotte et a pu envisager la victoire, tout du moins un premier podium. Au final, dans une manche raccourcie en raison du faible vent (6-7 nœuds), Seb Schneiter a coupé la ligne moins d’une seconde derrière les Anglais revenus de nulle part sur le dernier bord.
En progression
«Chicago n’est que le deuxième événement de notre histoire et dans l’ensemble, nous avons fait de bons progrès dans tous les domaines, ce qui est positif, commente le skipper le plus jeune du circuit (24 ans). Tout le monde est assez content de la façon dont nous avons navigué, mais nous avons été déçus de la façon dont la journée s’est terminée (avec une décevante 9e place dans la manche 5).»
Il faudra donc retenir ce début de dimanche pour aborder au mieux le prochain Grand Prix en Angleterre (30-31 juillet). «C'est une flotte vraiment compétitive et c’était une épreuve très serrée ici à Chicago, analyse pour sa part Tanguy Cariou, le directeur de l’équipe. Quelques manches ont été prometteuses, avec de bons passages de marques et de bonnes positions. Malheureusement, le résultat final n’est pas si bon. Nous avons tiré de précieuses leçons de nos deux premières épreuves et nous continuerons à nous améliorer». Pour faire mieux que frôler le podium