Criminels sexuels au sein de Scotland Yard, la liste s’allonge

Le chef de la police londonienne a présenté ses excuses mercredi après qu’un autre de ses agents a avoué avoir commis des crimes sexuels, reconnaissant qu’il y avait «davantage que quelques mauvais fruits» dans la police. La Metropolitan Police (MET) voit sa réputation entachée par la découverte de nombreux cas de crimes commis par des policiers en exercice, notamment celui d’un de ses agents, Wayne Couzens, condamné à la prison à vie pour l’enlèvement, le viol et le meurtre d’une jeune femme en 2021.

Début janvier, un autre policier, David Carrick, a reconnu 24 viols et d’autres infractions à caractère sexuel, soulevant des questions sur les procédures de recrutement en cours au sein de l’institution. Mercredi, l’agent Hussain Chehab, 22 ans, qui a un temps servi comme agent de liaison auprès des écoles, a reconnu devant un tribunal avoir eu des relations sexuelles avec une adolescente de 14 ans avant de rentrer dans la police. Il a aussi avoué avoir pris des photos indécentes d’enfants et d’avoir eu une conversation à caractère sexuel avec un enfant, certains de ces actes ayant été commis après son recrutement en 2019.

Le chef de la police londonienne Mark Rowley a jugé cette affaire «épouvantable» et a reconnu qu’il existait «davantage que quelques mauvais fruits», au sein de Scotland Yard. «La plupart des semaines, il y a deux à trois agents qui se retrouvent devant la justice», pour des affaires d’actes malhonnêtes, des violences et des violences contre des femmes ou des filles, a-t-il ajouté.

Après la révélation de l’affaire Carrick, la Met a annoncé que 1633 affaires d’agressions sexuelles ou de violences domestiques présumées impliquant 1071 officiers et agents ces dix dernières années seront réexaminées pour s’assurer que les décisions appropriées ont bien été prises. Mark Rowley s’est excusé pour le cas de Hussain Chehab, mais a prévenu que d’autres affaires allaient probablement émerger au fur et à mesure que Scotland Yard met en place de nouvelles actions en interne pour se prémunir contre de telles affaires.

La semaine dernière, des manifestants ont lancé 1071 pommes pourries devant le siège de la police, référence au nombre de policiers mentionnés dans des affaires d’agression.