Approvisionnement: Electricité: pas de pénurie à craindre pour cet hiver, sauf…

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ApprovisionnementÉlectricité: pas de pénurie à craindre pour cet hiver, sauf…

Le ministre en charge de l’énergie se veut très rassurant: la Suisse devrait passer un hiver au chaud avec suffisamment de courant.

Eric Felley
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Eric Felley
Albert Rösti.

Albert Rösti.

Raphael Moser/Tamedia AG

Sur le plan des prévisions énergétiques, les choses évoluent vite, comme les prix. L’année dernière, à la même époque, le discours de la Confédération était de diminuer la consommation personnelle, de réduire l’éclairage public ou celui des vitrines commerciales, de se passer des décorations de fin d’année ou baisser le thermostat à 19 degrés dans son appartement… L’heure était grave, mais finalement, grâce en partie à un hiver doux, le spectre d’un rationnement de l’électricité s’est rapidement éloigné.

Une vision optimiste

Mais l’hiver prochain, disait-on dans la branche, c’est l’hiver 2023-2024 qui sera tendu. Finalement, il n’en est rien pour l’instant. Dans une interview publiée samedi par «Le Temps», notre ministre en charge de l’énergie, Albert Rösti, qualifie la situation à la veille de l’hiver de «plutôt bonne». En tout cas, à la question de savoir si elle est meilleure que l’année dernière, le Bernois répond: «Clairement oui». Les informations qu’il reçoit de l’Elcom (l’autorité fédérale indépendante de régulation de l’électricité) et de Swissgrid sont positives: «Mon collègue ministre de l’Économie Guy Parmelin et moi dirigeons un comité de pilotage réunissant les acteurs clés de la branche énergétique, et ce constat y est largement partagé».

Les réserves prêtes

Concrètement, les réserves hydrauliques «affichent un bon niveau», tandis que l’industrie du gaz met en place des réserves: «Tous les mécanismes destinés à assurer notre approvisionnement en cas de besoin sont prêts, constate-t-il, comme les centrales de réserve à Birr (AG), Cornaux ou Monthey. Mais nous espérons ne pas avoir besoin de les activer. Pour le moment, les stocks de gaz sont assez pleins, ce qui permet à l’Allemagne de produire de l’électricité».

Du nucléaire français et du gaz russe

Autre élément qui permet de voir venir l’hiver sans rajouter une petite laine ou prendre des douches froides: «En France, 60% des centrales nucléaires fonctionnent alors que l’année dernière, c’était environ 30%. Je suis plutôt optimiste pour cet hiver, même si on ne peut jamais écarter la possibilité que tous les risques existants s’accumulent: un hiver très froid, aucun gaz en provenance de la Russie – car aujourd’hui, il y a quand même passablement de gaz naturel liquéfié qui en provient - un problème en France ou une panne dans nos centrales nucléaires».

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