ArgentineRuée chez les tatoueurs pour rendre hommage à Lionel Messi
À la suite du triomphe de l’Albiceleste lors de la finale du Mondial de football 2022 au Qatar, de nombreux Argentins ont souhaité immortaliser ce triomphe sur leur peau.
Ils ont Lionel Messi dans la peau. Ou plutôt sur la peau: depuis le sacre de leur équipe nationale de football au Qatar, des Argentins se font tatouer l’image devenue emblématique de leur idole embrassant le trophée de la Coupe du monde.
«Les deux prochaines semaines, je n’ai que des tatouages concernant le Mondial. Certains avaient déjà pris rendez-vous pour se faire tatouer des serpents ou des crânes, mais ils ont changé pour Messi ou la Coupe. J’ai déjà deux ou trois rendez-vous par jour à mon programme», explique à l’AFP Esteban Vucinovich, surnommé «Tebi Cobra».
Selon ce tatoueur de Buenos Aires, le trophée de la Coupe du monde est le plus demandé, suivi par Messi bien sûr, mais aussi par le gardien de but Emiliano Martínez qui a été décisif en finale face à la France en prolongation et lors de la séance des tirs au but (3-3 ap, 4-2 tab).
«Sur la peau pour l’éternité»
Ces supporters s’inspirent des exemples donnés par certains joueurs argentins, fraîchement sacrés champions du monde, comme Angel Di Maria qui arbore depuis peu un tatouage de la Coupe du monde, sur sa jambe droite.
«Sur la peau pour l’éternité. Merci beaucoup mon ami. Tu l’as dit quand nous avons gagné la Copa America (en 2020). J’avais gardé l’autre jambe pour cette occasion. C’était écrit. Allez l’Argentine!» a écrit Di Maria sur son compte Instagram en légende d’une photo du tatouage et de son auteur.
«Je me suis fait tatouer Messi en signe de remerciement», explique à l’AFP Nicolás Rechanik, un fonctionnaire. «Cela représente non seulement qui est Messi mais aussi l’équipe qui nous a rapporté une troisième Coupe du monde et toutes les années d’effort pour atteindre ce but».
Avant d’avoir sur sa jambe gauche Messi revêtu du maillot blanc rayé de bleu et embrassant la Coupe dorée, il s’était déjà fait tatouer l’autre idole du football argentin, Diego Maradona, sacré champion du monde en 1986 et décédé en 2020. «C’est une représentation parfaite de ce qu’est le football argentin et de ce qu’est l’Argentine pour nous», résume-t-il.
Des dessins ratés
Alma Ocampo, une jeune fille de 20 ans qui joue au football depuis qu’elle est enfant, a elle décidé de se faire un tatouage lorsque l’Argentine a perdu, à la surprise générale, son premier match du Mondial contre l’Arabie saoudite (2-1). «Quand tout le monde perdait confiance, je me suis dit que je me ferais tatouer la Coupe si l’Argentine la gagnait. Alors je l’ai fait, avec la date du 18 décembre 2022», celle du troisième titre mondial argentin, précise-t-elle.
Ariel Sacchi, un professeur d’éducation physique, s’est lui fait tatouer une carte à jouer représentant cinq Coupes du monde, soit autant que celles disputées par Messi, avec au centre la superstar argentine qui embrasse le trophée.
«J’ai décidé de me faire tatouer Leo (Messi, ndlr) parce qu’il nous a donné à tous les Argentins la plus grande joie. Je pense qu’il le méritait (le titre mondial, ndlr) et après avoir échoué tant de fois, il l’a finalement décroché», Mais tous les tatouages ne se valent pas: sur les réseaux sociaux, on se moque de celui qui arbore un Messi un peu trop empâté ou encore d’un autre avec une faute dans le nom du gardien Emiliano «Dibu» Martinez.