Football: Le Barça féminin, un club aussi facile à aimer qu’à détester

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FootballLe Barça féminin, un club aussi facile à aimer qu’à détester

Les «Blaugrana» enchaînent les succès pour le plus grand bonheur de leurs bruyants supporters venus à Bilbao. Et pour le malheur de leurs adversaires.

Rebecca Garcia - Bilbao
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Rebecca Garcia - Bilbao
Une mince partie des OL Ang’Elles, qui veulent avant tout voir de beaux matches et partager des moments avec les supporters adverses.

Une mince partie des OL Ang’Elles, qui veulent avant tout voir de beaux matches et partager des moments avec les supporters adverses.

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Imbattables. Les joueuses du Barça Femeni n’ont perdu aucun match en championnat cette saison. Leur pire résultat ? Un nul face à Levante au mois de février.

Il n’en fallait pas plus pour devenir détestable aux yeux des autres clubs. «Battre le Barça, c’est impossible», a tranché Nika Cuenca, le chef de presse de l’Athletic Bilbao, club de référence des Basques. Lui espère que son équipe féminine se qualifiera pour la Ligue des champions la saison prochaine. Une place de vient-ensuite pour quiconque évolue à côté du terrifiant Barça.

C’est précisément là que la philosophie du pensionnaire de San Mamés contraint davantage qu’elle ne motive. Ne compter que des joueurs nés ou formés dans la région basque fonctionne dans les sections masculines. «Vous pouvez bien payer les joueurs qui peuvent viser les trophées.» Qu’en est-il chez les femmes? «Avec Barcelone, c’est impossible.»

Même sur un malentendu rien n’y fait. L’écart est trop grand. Et cette capacité à recruter les joueuses les plus talentueuses renforce encore la résignation des adversaires. Si bien que les Catalans semblent jouir d’une sulfureuse réputation.

Les débordements de certains

Les supporters des Blaugrana se sont déplacés en nombre. Tous les billets qui leur étaient destinés sont partis en une demi-heure. Ce qui signifie que plus de 10’000 personnes viendront soutenir Aitana Bonmatí et ses coéquipières. Ce samedi matin, cette marée blaugrana était déjà bien visible. «Actuellement, j’habite à Madrid, nous glisse Silvia, évidemment vêtue d’un maillot. Mais je viens voir l’équipe dès que je le peux.»

Face à cette 12e femme très présente, le public lyonnais tente de faire bloc. «Avec le second groupe de supporters, on a fait un tweet avec une photo pour annoncer que ce serait bien que l’on soit tous en blanc, vu que le stade va être majoritairement blaugrana, explique Philippe, croisé alors qu’il était en visite près du musée Guggenheim. Ils nous ont charriés. Mais moi, j’étais content parce qu’en fin de compte, à force de se moquer de nous, ils ont remis notre Tweet en avant!»

Françoise et Dominique, qui ont volontiers rejoint la conversation, parlent aussi de relations particulières avec les fans du Barça. Ou du moins, des liens différents que ceux fraternels entre les meilleures équipes. «Quand on a rencontré ceux de Chelsea pour la première fois à Lyon, ils sont venus boire des verres derrière la voiture, se remémore Dominique. Une semaine après, on a fait le retour à Londres dans leur club house. Ils avaient préparé plein de trucs.»

À voir la bardée de maillots de toutes les époques du club catalan, un constat s’impose : l’OL ne sera pas en supériorité numérique dans les gradins de San Mamés. Mais il peut dominer le jeu, comme il l’avait fait en 2022, en battant le Barça à Turin.

Revanche ou pas revanche? Les supporters sont là pour déterminer qui des Lyonnaises ou des Catalanes règnent sur le football européen en 2024. À Bilbao, tout reste ouvert. Début du match à 18h ce samedi.

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