Télévision - TF1 choisit Darius Rochebin pour interviewer Emmanuel Macron

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TélévisionTF1 choisit Darius Rochebin pour interviewer Emmanuel Macron

C’est le journaliste suisse qui a été désigné aux côtés d’Audrey Crespo-Mara pour l’un des rares grands entretiens du président français à la télévision.

Michel Pralong
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Michel Pralong
Darius Rochebin avait déjà interviewé trois fois Emmanuel Macron du temps où il était à la RTS, ici en 2019.

Darius Rochebin avait déjà interviewé trois fois Emmanuel Macron du temps où il était à la RTS, ici en 2019.

Twitter/RTS

C’est une première, un journaliste suisse va mener un grand entretien avec un président de la République française. C’est en effet Darius Rochebin qui a été choisi avec Audrey Crespo-Mara de TF1 pour interviewer Emmanuel Macron.

Diffusée mercredi soir sur TF1 et LCI à 21 h 05, l’émission «Où va la France?» a en fait été enregistrée dimanche 12 décembre à l’Élysée dans les conditions du direct. Il «répondra aux questions que se posent les Français», s’exprimera «sur la manière dont il a vécu son quinquennat» et «sa vision de l’avenir», selon le groupe TF1. Groupe qui, on le constate, a gardé toute sa confiance en Darius Rochebin qui officie sur LCI depuis son départ de la RTS.

Macron, très difficile à interviewer

Pour le journaliste suisse, c’est la quatrième interview d’Emmanuel Macron. La précédente, lors d’un «Pardonnez-moi» en 2019 sur la RTS, avait surpris le président français car Darius Rochebin l’avait fréquemment coupé. «C’est quelqu’un qui ne s’arrête pas, avait ensuite expliqué le journaliste sur Radio Lac. C’est le cauchemar car soit vous essayez sans arrêt de l’interrompre et vous passez pour un goujat, ou vous laissez filer et l’interview est terrifiante.» Mais il avait expliqué qu’une certaine confiance s’était installée entre eux. À vérifier mercredi si elle est toujours là et si les deux journalistes auront réussi à ne pas laisser le président partir dans de longs monologues.

L’une des questions qui se pose et de savoir si Emmanuel Macron annoncera officiellement sa candidature à sa réélection où s’il profitera encore un temps de sa confortable position de président uniquement.

BFM TV déprogramme une émission avec Pécresse

Ce qui est sûr, c’est que l’annonce de cet entretien a courroucé ses rivaux. Valérie Pécresse, candidate des Républicains, en tête. Elle devait le même soir être interrogée sur BFM TV et elle a préféré reporter cette émission pour ne pas se retrouver frontalement avec Emmanuel Macron. Elle a également déclaré qu’elle saisissait le Conseil supérieur de l’audiovisuel car «on ne peut pas avoir un président candidat qui se fait ouvrir les chaînes de télévision à la demande et pendant des heures fait sa campagne, alors que ses adversaires doivent se contenter de cinq minutes de duplex pour lui répondre».

Ce à quoi Christophe Castaner, de la République en Marche a rétorqué: «Je n’ai pas entendu à l’époque, quand Nicolas Sarkozy donnait des interviews en tant que président sur huit chaînes de télévision – fin janvier, juste avant l’élection présidentielle – ses amis crier au scandale». «Jusqu’à nouvel ordre», a fait remarquer Amélie de Montchalin (également LREM), «on ne décompte pas le temps du président de la République» quand il «parle aux Français» ou se déplace «sur le terrain».

Le CSA a rappelé ses règles de décompte du temps de parole. «Pour la dernière prestation télévisuelle qu’il (Emmanuel Macron) a faite, on a séparé dans ses propos le temps de parole strictement régalien, quand il a parlé de la pandémie, de la vaccination», a expliqué à l’AFP son président Roch-Olivier Maistre. À l’inverse, «quand il est rentré plus dans le débat politique national, on l’a comptabilisé. Mercredi soir, on fera pareil», a assuré le patron du CSA.

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