InterviewMosimann: «Travailler sur l’hymne de la Star Academy est un challenge»
Gagnant du télé-crochet de TF1 en 2007, le Franco-Suisse nous parle de sa contribution dans la nouvelle saison qui commence samedi.
- par
- Fabio Dell'Anna
Une nouvelle saison de «Star Academy» est sur le point de commencer ce samedi 15 octobre. Qui de mieux qu’un gagnant pour nous en parler? Mosimann (c’est ainsi que Quentin Mosimann veut qu’on l’appelle désormais) avait remporté la 7e saison du télé-crochet avec 52% des voix contre Mathieu. Aujourd’hui, il est un DJ de renom et a collaboré avec plusieurs personnalités comme Grand Corps Malade pour qui il a réalisé l’album «Mesdames». Un énorme succès. «J’ai encore tellement de featurings en tête, je pense notamment à Barbara Pravi que j’adore», nous dit-il au bout du fil.
Si le Franco-suisse de 34 ans se réjouit du retour de l’émission de chant de TF1, il aura aussi un rôle important durant cette saison: il a été désigné pour produire l’hymne. «C’est un véritable challenge», nous confie-t-il avant de donner plus de détails sur le show et de partager ses plus beaux souvenirs de sa participation.
Vous avez été choisi pour collaborer sur l’hymne. Aurez-vous aussi le temps de participer à la création de l’album comme annoncé?
Avec le projet, ma tournée, celle de Grand Corps Malade et la préparation de l’Olympia, je ne suis pas sûr que je vais avoir le temps de tout faire. Si j’arrive à participer à un bout de l’album, je le ferai avec plaisir. Dans tous les cas, je m’occupe de l’hymne. Et c’est un plaisir que la production ait pensé à moi. J’ai l’impression que la boucle est bouclée. Trouver la bonne chanson a été un long cheminement, car on ne se rappelle pas de l’hymne de toutes les «Star Ac». Par exemple, personne ne se souvient de celui de ma volée. Nous allons remettre une vieille chanson au goût du jour.
Laquelle?
Secret! (ndlr: des rumeurs disent qu’il s’agirait d’une chanson de Céline Dion)
Vous avez déjà réussi ce challenge dernièrement en remixant «Comment te dire adieu» de Françoise Hardy. Un titre qui date de 1968.
Je pense que c’est un peu pour ça qu’ils m’ont appelé. Mais le titre sélectionné a été encore plus challenging. La mélodie change beaucoup, mais j’ai hâte d’entendre le résultat final. Pour le moment, c’est prometteur.
Que savez-vous de cette future saison?
Je sais tout! (Rires.)
Pouvez-vous nous parler du casting?
Bien sûr. Ce n’est pas le style de casting que l’on s’imagine automatiquement. Il y a eu une vraie recherche avec des personnalités que l’on n’a pas l’habitude de voir à la télévision.
Est-ce qu’il y aura un candidat suisse?
Je ne peux pas vous le dire… Mais je peux vous confirmer qu’un Suisse allemand (ndlr: son père habite près de Lucerne) participe à l’hymne. (Rires.)
Quel est votre meilleur souvenir de votre passage en 2007?
Tous les moments où nous étions en contact avec le public. Je me souviens partir du château pour les répétitions le vendredi soir et c’était à chaque fois une bouffée d’air frais. Nous n’avions pas de natel, aucun contact avec l’extérieur… C’était compliqué. Dès que je me retrouvais sur scène, cela me faisait du bien.
Vous n’aviez pas peur d’être en direct?
Jamais. Je vivais pour ce moment. Contrairement au cours de chant que la production faisait exprès de planifier à 9 heures du matin. (Rires.)
D’ailleurs quel a été le cours qui selon vous était le moins utile?
Je ne sais pas si c’était le cours moins utile, mais j’avais un peu de mal avec le cours de Raphaëlle Ricci. je ne suis pas trop dans l’introspection. Parler de moi et réfléchir sur ma personne n’est pas mon kiff. Je me rappelle d’une fois où elle a demandé de désigner quel candidat devait être éliminé. J’ai refusé de répondre. Sur le moment, je ne faisais pas mon malin. J’ai appris plus tard que cette séquence avait été appréciée par les téléspectateurs et ça m’a rassuré.
Il y avait énormément de stars invitées. Les marraines de votre saison étaient Céline Dion et Kylie Minogue. Est-ce qu’il y a une anecdote avec un artiste qui vous fait sourire lorsque vous y pensez?
Il y en a tellement! Je me souviens lors du prime de Céline Dion, je devais faire un tour de magie lors d’une performance. Juste après, je courais dans les coulisses pour me changer. J’avais le temps de la publicité pour rejoindre Céline sur scène et chanter avec. Malheureusement, je me suis cassé la gueule et je me suis fait vraiment mal à la jambe. On a dû me mettre une attelle et je suis arrivé sur scène en boitant. Céline m’a demandé ce qui m’était arrivé, on a commencé la chanson. Je souffrais. Les professeurs ne savaient rien et m’ont dit qu’ils m’avaient vu interpréter mon titre avec beaucoup d’émotion… (Rires.) Bon, je rigolais moins lorsque le sapeur-pompier s’occupait de moi dans les loges.
Participer à «Star Academy» a été un tremplin ou une malédiction?
Je pense que c’est une malédiction seulement si on le choisit. Je n’ai jamais pensé du mal de l’émission et je serai toujours reconnaissant. Cela m’a permis de travailler sur l’album de Claudio Capéo, de Patrick Bruel ou encore Grand Corps Malade, de sortir mes disques, de faire le tour du monde en tant que DJ… C’est fou! Pourtant au départ, je ne voulais pas y participer. Quelqu’un m’avait approché et j’avais dit que cela ne m’intéressait pas. j’avais ensuite déménagé avec ma mère dans le Sud de la France et je n’avais plus beaucoup de moyens, alors je me suis inscrit. Un peu pour de mauvaises raisons. (Rires.) Je n’avais aucune idée que j’allais aimer à ce point. À partir de là, cela n’a été que du positif.
Quel est votre conseil pour gagner «Star Academy»?
Il faut venir avec le bon état esprit! Si quelqu’un vient juste pour chercher la fame, ça ne sert à rien. Si tu as des objectifs qui s’allient avec le concept du show, ça ne peut alors être que bénéfique pour toi.
Selon vous, quel candidat avait le plus de talent à «Star Ac»?
Je crois que c’est presque unanime. Si l’on pose la question à 100 personnes, 98 répondront: Grégory Lemarchal. C’était un phénomène.
Vous n’arrêtez pas de vous produire, vous serez à l’Olympia le 5 novembre 2022. Une étape importante?
Cela fait longtemps que je me prépare et j’ai mis tout ce que j’ai fait depuis 15 ans. Mes réussites, comme mes échecs, car on apprend toujours de ses erreurs. Cette soirée sera là pour célébrer ce bout de chemin que l’on a fait et j’ai vraiment hâte d’y être avec mes platines (ndlr: il avait déjà fait deux soirs sold out à l’Olympia juste après avoir gagné «Star Academy»). Ça fait longtemps que j’ai plus le gros trac que j’avais quand j’étais plus jeune, mais là, j’ai le trac. Pour les Suisses, je serai également au Palladium de Genève le 19 janvier 2023.
Et la suite?
Je continue la tournée avec Grand Corps Malade. L’album est quand même disque de diamant, c’est un plaisir. Je travaille aussi sur un prochain EP et une tournée suivra en 2023 qui passera par les festivals.