Marché automobile – Les livreurs du «dernier kilomètre» entament leur virage électrique

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Marché automobileLes livreurs du «dernier kilomètre» entament leur virage électrique

Selon une étude, c’est sur la livraison urbaine que le déploiement électrique va se faire le plus vite. Motif: le trajet du dernier entrepôt jusqu’à la porte du client est cher, polluant et complexe.

Avec l’évolution de l’autonomie des batteries, les utilitaires électriques, comme ici le Ford E-Transit, devraient occuper le marché de la livraison urbaine, annoncent des acteurs du secteur automobile.

Avec l’évolution de l’autonomie des batteries, les utilitaires électriques, comme ici le Ford E-Transit, devraient occuper le marché de la livraison urbaine, annoncent des acteurs du secteur automobile.

AFP

Après des décennies d’addiction au diesel, les camions et camionnettes qui parcourent les villes ont entamé leur virage électrique. Si le gaz, les biocarburants ou l’hydrogène devraient aider à dépolluer le transport, «c’est sur la livraison urbaine que le déploiement électrique va se faire le plus rapidement», selon une étude européenne présentée mardi par le cabinet BIPE BDO au grand salon de la logistique Solutrans, près de Lyon.

Parmi les étapes du transport, la livraison du «dernier kilomètre», soit le trajet du dernier entrepôt jusqu’à la porte du client, est chère, polluante et complexe. «Tous les logisticiens du dernier kilomètre ont compris qu’il fallait passer à l’électrique. Dans cinq ans, on sera à 80% de véhicules à batterie» pour les camionnettes, veut croire Jean-Yves Kerbrat, directeur général de MAN France, filiale de Volkswagen. «Au fur et à mesure de l’évolution de l’autonomie», qui commence à toucher les 300 kilomètres, «ces véhicules grignoteront les centres-villes, puis les périphéries.»

Stellantis (Fiat, Peugeot) et Iveco misent aussi beaucoup sur l’électrification de leurs utilitaires légers. Les constructeurs comme leurs clients s’adaptent aux normes européennes sur les émissions de CO2, à la hausse du prix du diesel et du gaz, mais aussi à la multiplication en Europe des Zones à faibles émissions, qui vont fermer les centres-villes aux vieux camions. Ils profitent aussi des aides gouvernementales, qui vont jusqu’à 100’000 euros en France pour l’achat d’un camion.

Les poids lourds aussi

«Ça va très vite» sur les utilitaires légers, convient chez Renault Trucks Olivier Metzger, directeur France des énergies alternatives. Mais on est surtout à «un moment charnière» sur les poids lourds. La marque du groupe Volvo vise ainsi pour ses véhicules de plus de six tonnes 10% de ventes électriques en 2025 et 35% en 2030.

Le suédo-britannique Volta a annoncé mercredi à Solutrans que son camion électrique de 16 tonnes entamerait ses derniers tests avant de lancer sa production en 2022. Tesla pourrait dévoiler au même moment son camion électrique. Et la start-up américaine Rivian a reçu une commande d’Amazon pour 100’000 camionnettes à batterie, tandis que la Britannique Arrival doit en livrer 10’000 à UPS.

Coût mensuel plus élevé qu’un diesel pour les camions

Le coût mensuel d’un poids lourd électrique est encore supérieur de 25% au diesel, alors il faut pour l’instant «une vraie volonté de rouler propre», explique Yannig Renault chez le transporteur Delanchy, spécialisé dans les produits frais. Mais l’électrique «coche toutes les cases: faibles coûts d’entretien, fiabilité et confort. À court terme, la livraison urbaine sera 100% électrique.»

(AFP)

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