Une «guerrière»: Rachel Kéké, première femme de chambre élue députée

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FranceUne «guerrière»: Rachel Kéké, première femme de chambre élue députée

Élue dimanche, la militante CGT veut représenter les travailleurs «invisibles» à l’Assemblée nationale française.

Rachel Kéké s’est fait connaître en se battant pour les conditions de travail des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles de Paris.

Rachel Kéké s’est fait connaître en se battant pour les conditions de travail des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles de Paris.

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La femme de chambre et syndicaliste Rachel Kéké, figure de la lutte des grévistes de l’Ibis Batignolles, l’a emporté dimanche au second tour des législatives avec 50,3% des voix face à la candidate Ensemble!, l’ancienne ministre des Sports, Roxana Maracineanu.

Investie par la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale), Rachel Kéké, militante CGT, devient la première femme de chambre à accéder à la fonction de députée en France. «Je pense à tous ceux qui sont mal-payés qui dénoncent le système. Avec la Nupes, on a promis d’augmenter le Smic à 1500 euros. Les gens souffrent beaucoup», a-t-elle déclaré.

Elle se définit comme une «guerrière» et veut «faire du bruit» au palais Bourbon: porte-parole de la longue grève des femmes de chambre de l’Ibis Batignolles, Rachel Kéké a été élue dimanche députée et entend porter la voix des travailleurs «invisibles» à l’Assemblée.

Âgée de 47 ans, la Franco-Ivoirienne l’a emporté pour la Nupes dans la 7e circonscription du Val-de-Marne face à l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu.

Mère de cinq enfants

Cette militante CGT s’est fait connaître lors des 22 mois de grève des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles à Paris, entre 2019 et 2021, lorsqu’elle s’est mobilisée pour améliorer les salaires et les conditions de travail des femmes de ménage face au «mépris» de la direction.

«C’est un métier qui détruit le corps. Il y a des syndromes du canal carpien, des tendinites, des maux de dos…», expliquait-elle à l’AFP pendant la campagne, se souvenant encore de cette sensation, «comme si on (lui) avait donné des coups partout», après son premier jour en tant que femme de ménage, en 2003.

Mère de cinq enfants, Rachel Kéké est née en 1974 dans la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan, d’une mère vendeuse de vêtements et d’un père conducteur d’autobus. Elle est arrivée en France en 2000 et a été naturalisée en 2015.

(AFP)

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