Pots-de-vinL’ex-président panaméen Martinelli interdit d’entrée aux USA
Ricardo Martinelli est interdit d’entrée aux États-Unis, tout comme sa famille, en raison des «pots-de-vin» qui lui ont été versés par le groupe brésilien de BPT Odebrecht.
L’ex-président «a accepté des pots-de-vin en échange de l’adjudication de manière irrégulière de contrats publics durant son mandat présidentiel», ce qui rend «M. Martinelli et les membres de sa famille immédiatement inéligibles à l’entrée aux États-Unis», a annoncé mercredi le secrétaire d’État américain Antony Blinken dans une déclaration transmise par l’ambassade américaine à Panama.
Cette décision intervient le jour de l’expulsion des États-Unis vers le Panama des deux fils de l’ex-président, qui ont effectué deux ans et demi de détention pour corruption. La justice américaine les avait également condamnés à une amende de 250’000 dollars dans cette affaire. Ils avaient été reconnus coupables d’avoir perçu 28 millions de dollars de pots-de-vin de la part du groupe brésilien Odebrecht, dont 19 millions de dollars ont transité par des comptes bancaires aux États-Unis.
Au Panama, l’ex-président et ses deux fils ont été inculpés de blanchiment d’argent présumé dans cette affaire ainsi que dans le scandale connu sous le nom de «Blue Apple» («Pomme bleue»), un système de perception de commissions sur le montant de projets réalisés sous le gouvernement Martinelli (2009-2014).
Les deux fils ont décollé de l’aéroport de Newark, près de New York, escortés par des policiers de l’immigration (ICE), a précisé à l’AFP leur avocat, Carlos Carrillo. Selon lui, ils ont été accueillis par des fonctionnaires judiciaires à leur descente d’avion et se sont vus notifier les charges qui pèsent sur eux. Mais ils attendront leur procès en liberté sous caution.
Les deux frères ne seront pas autorisés à quitter le territoire panaméen et devront se rendre à toutes les convocations judiciaires pour les affaires en cours, a ajouté leur avocat.