Qatar 2022Ronaldo marque l’histoire, le Portugal a tremblé
La superstar est entrée dans les livres d’histoire, au Mondial 2022 de football. Les Portugais ont toutefois souffert, dans le groupe H, avant de passer l’épaule face au Ghana (3-2).
- par
- Robin Carrel
Pendant une heure et quart, les suiveurs neutres de cette partie se sont dit que, quand même, quel gâchis... Pris individuellement, les Portugais peuvent s'asseoir à la table de n'importe quelle autre sélection de ce Mondial qatari. Ou au moins avec les enfants, juste à côté. Pourtant, après un début de partie à peu près cohérent, la Selecçao s'est endormie et n'a plus produit grand-chose, face à des Ghanéens tout heureux de défendre à leur rythme.
Fernando Santos avait pourtant aligné le chômeur le plus célèbre du monde (Cristiano Ronaldo), trois champions d'Angleterre en titre (Ruben Dias, Bernardo Silva et Joao Cancelo), plein d’éléments engagés toute l'année dans de grands clubs (Guerreiro à Dortmund, Bruno Fernandes à ManUtd, Danilo au PSG, Joao Felix à l'Atlético, pour ne citer qu'eux)... Mais un amoncellement d'étoiles n'a jamais fait un collectif et, à l'image du buteur madrilène, les Lusitaniens ont tout raté ou presque, avant d’arracher la victoire dans le dernier quart d’heure.
Seule lumière jusque-là dans la nuit déjà tombée sur le Stade 974? Un certain Cristiano Ronaldo. Le même qui, deux jours plus tôt, faisait économiser une vingtaine de millions de francs à Manchester United en quittant les Red Devils à sept mois et demi de la fin de son contrat. La mégastar a d'abord buté sur Ati-Zigi (10e), le gardien du FC St-Gall, avant de voir son goal de la 31e être annulé pour une légère faute préalable. Pas de quoi convaincre le public d’arrêter de l'acclamer à chaque fois que le ballon passait à moins de deux mètres de lui.
Et puis il y a eu cette «touchette» entre Salisu et CR7 à la 62e... Ronaldo, 38 ans dans onze semaines, n'allait surtout pas se priver de tomber et d'obtenir un penalty pour l'histoire. Il l'a marquée en transformant la sanction suprême (65e) et est ainsi devenu le premier homme à scorer lors de cinq Coupes du monde d'affilée - son 118e but (192 sélections), le huitième en phase finale. Et tant pis pour les légendes Pelé, Uwe Seeler et Miroslav Klose, reléguées aux oubliettes.
Le natif de Funchal, tout attaché qu’il soit aux records individuels et à sa place dans l’histoire du jeu, ne sortira tout de même pas heureux de cette rencontre, que les Lusitaniens ont fini par débloquer aux 78e et 80e minutes grâce à des rushs conclus par Joao Felix et Rafael Leao.
On dit souvent que «l’important c’est les trois points», à la suite d’une victoire guère convaincante. Surtout que les réalisations d’André Ayew (73e) et d’Osman Bukari (89e) ont fait planer le doute jusqu’au bout, comme la bourde du gardien Diogo Costa à la 100e d’ailleurs. Cette fois, c’est un homme qui porte le No 7 dans le dos qui a fait oublier la manière aux supporters portugais et à tous ses fans autour de la planète.