Covid-19Le président de GastroSuisse refuse le certificat pour aller au resto
Casimir Platzer refuse que le sésame de la Confédération soit exigé pour aller boire un café au bistrot. De son côté, l’hôtellerie veut prolonger un soutien de l’État jusqu’à la fin de l’année.
Casimir Platzer, le président de GastroSuisse, ne veut pas du certificat Covid pour aller au restaurant, fait-il savoir lundi sur le site alémanique de Watson. Le président de GastroSuisse, qui dirige lui-même un hôtel à Kandersteg (BE), n’apprécie pas que les milieux économiques fassent pression pour l’usage du certificat dans le monde de l’hôtellerie-restauration. Pour rappel, le président d’EconomieSuisse, Christoph Mäder, a évoqué dimanche dans le SonntagsBlick que le certificat soit rendu obligatoire pour se rendre dans une manifestation, au restaurant ou encore au fitness.
«Le certificat a du sens et est approprié dans certains endroits, mais chaque établissement doit être libre de décider lui-même de la manière dont il veut l’utiliser», plaide Casimir Platzer. En outre, il estime que cette mesure risquerait d’exclure de la vie sociale une grande partie de la population. «Un café ou un verre de vin fait partie de la vie quotidienne. Si vous devez être testé à chaque fois pour ça, il n’y aura pas assez de tests pour tout le monde», souligne-t-il. De plus, selon lui, le certificat Covid donnera aux gens «un faux sentiment de sécurité» puisque les personnes vaccinées peuvent être contagieuses et propager elles aussi le virus. Ce sésame «n’est donc pas utile», critique-t-il.
Casimir Platzer préfère ainsi s’en remettre à la vaccination et passer très vite à une phase de normalisation. «La plupart des groupes à risque étant désormais protégés par la vaccination, le risque de surcharge du système de santé suisse est beaucoup plus faible qu’au printemps», souligne-t-il. «Nous devons désormais apprendre à vivre avec le virus de manière à ce que la population puisse avoir une vie quotidienne aussi normale que possible».
L’hôtellerie veut prolonger les aides
De son côté, l’organisation faîtière HotellerieSuisse souhaite que Berne apporte un soutien supplémentaire à l’hôtellerie, toujours très impactée par le coronavirus. Outre le manque de touristes internationaux, le secteur se heurte également à une pénurie de main-d’œuvre, souligne dans le journal Le Temps son président Andreas Züllig.
«Nous demandons la prolongation des aides pour cas de rigueur et du chômage partiel au moins jusqu’à la fin de l’année, parce que ce soutien est nécessaire», explique-t-il. «Pour la suite, nous regardons avec la Confédération comment mettre en place un programme de redémarrage car l’hôtellerie a brûlé ses réserves durant la pandémie et elle a besoin d’un soutien financier pour la reprise», ajoute-t-il. Et de citer les investissements nécessaires en matière de marketing et de numérisation qui s’avèrent indispensables à l’avenir. «Les organisations touristiques n’ont pas non plus les moyens d’aider car elles n’ont pas de revenus en raison des taxes de séjour qui manquent».
Andreas Züllig se refuse à citer des chiffres précis concernant l’aide qui serait nécessaire au secteur. «Nous sommes en train d’y travailler et les discussions vont débuter mi-août. Ce qui est sûr, c’est que notre priorité ira aux villes, pour aider ce repositionnement».