Etats-Unis: L’auteur d’une tuerie à El Paso en 2019 plaide coupable de «crimes racistes»

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États-UnisL’auteur d’une tuerie à El Paso en 2019 plaide coupable de «crimes racistes»

Patrick Crusius, le jeune Américain qui avait tué 23 personnes dans un supermarché prisé de la communauté hispanique a plaidé coupable mercredi de «crimes racistes».

Patrick Crusius avait ouvert le feu avec un fusil semi-automatique dans un hypermarché Walmart faisant 23 morts.

Patrick Crusius avait ouvert le feu avec un fusil semi-automatique dans un hypermarché Walmart faisant 23 morts.

Getty Images via AFP

Un jeune Américain, qui avait tué 23 personnes dans un supermarché prisé de la communauté hispanique à El Paso en 2019, a plaidé coupable mercredi devant la justice fédérale, rapportent les médias locaux.

Lors d’une audience dans cette ville américaine frontalière du Mexique, Patrick Crusius, 24 ans, a formellement plaidé coupable des 90 chefs pesant contre lui, dont «crimes racistes ayant entraîné la mort», selon les chaînes ABC7 et KFOX14. Ses avocats avaient annoncé son changement de stratégie en janvier, après que les procureurs fédéraux eurent renoncé à requérir la peine de mort à son encontre. Il encourt toujours un procès pour assassinats devant la justice de l’État du Texas, qui n’a pas exclu de requérir la peine capitale.

L’homme voulait s’en prendre à des «Mexicains»

Début août 2019, Patrick Crusius avait mis en ligne un document reprenant les thèses du suprémacisme blanc. Il y dénonçait une «invasion hispanique du Texas» et louait l’auteur du massacre dans des mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande (51 morts le 15 mars). Il avait ensuite roulé une dizaine d’heures depuis la banlieue de Dallas où il vivait, jusqu’à El Paso, ville à majorité hispanique, où il avait ouvert le feu avec un fusil semi-automatique dans un hypermarché Walmart. À l’arrivée des policiers, il était sorti d’un véhicule, les mains en l’air, en déclarant: «Je suis le tireur.»

Pendant sa garde à vue, il avait reconnu avoir voulu s’en prendre à des «Mexicains». Le carnage avait fait 23 morts, dont huit ressortissants Mexicains et une majorité d’Américains d’origine hispanique. Il avait profondément choqué l’Amérique et ouvert un débat sur la responsabilité des diatribes anti-immigrés du président républicain Donald Trump. Le carnage d’El Paso reste l’une des tueries les plus meurtrières de l’histoire des États-Unis, pourtant régulièrement endeuillés par les fusillades.

(AFP)

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