Covid-19Le Kremlin s’inquiète des voyages des Russes pendant la période chômée
Du 30 octobre au 7 novembre, nombreux sont ceux qui pensent partir en vacances, malgré la décision prise par Vladimir Poutine pour briser les chaînes de contamination.

Le maire de la ville de Sotchi (près de 500’000 habitants), au bord de la mer Noire, s’attend à l’arrivée de 100’000 touristes pour la semaine prochaine.
AFPLe Kremlin s’est inquiété, mercredi, de l’explosion des voyages et vacances prévus par les Russes pendant une semaine chômée, décrétée du 30 octobre au 7 novembre, pour lutter contre une vague meurtrière de Covid-19.
Le président Vladimir Poutine a ordonné cette semaine non travaillée pour tenter de rompre les chaînes de contaminations, alors que la situation s’aggrave en Russie depuis plusieurs semaines. Le pays ne cesse de battre de nouveaux records de morts et de cas quotidiens, une hécatombe qui s’explique notamment par un faible taux de vaccination et le respect très aléatoire des mesures de protection.
«Un tel comportement peut avoir des conséquences épidémiologiques, même si ce n’est pas interdit.»
Il semble toutefois qu’un grand nombre de Russes comptent profiter de ces jours fériés pour partir en vacances, notamment dans la ville balnéaire de Sotchi, au bord de la mer Noire, où le maire a dit s’attendre à l’arrivée de 100’000 touristes.
Épidémiologistes inquiets
Interrogé sur cette ruée, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé qu’un tel comportement peut avoir «des conséquences épidémiologiques», même si «ce n’est pas interdit». «Bien sûr, les épidémiologistes s’inquiètent du fait que de nombreuses personnes ont choisi de voyager et de se déplacer», a-t-il poursuivi, tout en espérant que ces jours chômés «contribueront à améliorer la situation» dans le pays. Enfin, il a souligné que le gouvernement ne prévoit pas de fermer des frontières entre des régions russes, ne gardant cette mesure qu’en «dernier recours».
Le maire de Sotchi, Alexeï Kopaïgorodski, a, lui, assuré que les touristes devront «se conformer strictement aux mesures en vigueur» telles que la présentation d’un test PCR négatif ou d’un certificat de vaccination dans les hôtels. Dans cette ville, les restaurants et cafés fonctionneront également sur présentation d’un passe sanitaire pendant la période chômée, et les événements publics seront suspendus.
Portes closes à Saint-Pétersbourg
Autre destination populaire, la Crimée a renoncé à mettre en place un confinement généralisé du 30 octobre au 7 novembre, mais la commune de Sébastopol instaurera des points de contrôle de vérification des passes sanitaires.
La très touristique deuxième ville du pays, Saint-Pétersbourg, a pour sa part décidé de fermer quasiment tous les lieux publics pendant cette période et d’interdire les événements culturels et sportifs, ainsi que de stopper les populaires bateaux de croisière. La capitale, Moscou, fermera elle aussi ses services non essentiels.