PrésidentielleLa Sorbonne évacuée après une «occupation illégale»
Le rectorat a condamné l’occupation du site universitaire par des étudiants qui voulaient faire entendre leur voix dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française.
«Dans la nuit du 14 au 15 avril, les personnes occupant le site de la Sorbonne depuis le mercredi 13 avril ont quitté les lieux», a indiqué vendredi, le rectorat dans un communiqué après leur évacuation. Il a condamné «avec la plus grande fermeté cette occupation illégale qui a conduit à des violences inacceptables et à des dégradations importantes (bris de verre, portes fracturées, carreaux cassés, mur abattu, destruction des dispositifs de sécurité incendie, destruction de matériel pédagogique, multiples graffitis y compris sur le patrimoine historique)».
Ces dégradations «imposent, à ce stade, le maintien d’une fermeture totale du site», précise le communiqué, affirmant que «l’ensemble des équipes du rectorat reste mobilisé aux côtés des universités» concernées, «afin que la Sorbonne retrouve son fonctionnement habituel».
Protestations d’étudiants
Depuis mercredi, des centaines d’étudiants se mobilisent à Paris, Nancy ou Reims, pour protester contre le résultat du premier tour de l’élection présidentielle et alerter sur les questions écologiques et sociales. Une partie des étudiants qui occupaient la Sorbonne, dans le centre de Paris, avaient quitté les bâtiments de l’université, jeudi, en début de soirée, tandis que d’autres étaient restés sur place, après une journée de rassemblements émaillés d’incidents.
À quelques rues de là, à Sciences Po Paris, quelque 150 étudiants ont bloqué, jeudi, l’entrée de l’école. Des banderoles indiquaient: «Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers» ou «Non à l’extrême droite».