Combats meurtriers au SoudanLa Suisse ferme son ambassade, les employés et leur famille sont en sécurité
Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a annoncé que l’armée italienne allait faire sortir environ 200 civils du pays, dont des citoyens helvétiques. Berne a pour sa part indiqué avoir fermé son ambassade à Khartoum.
L’Italie a lancé, dimanche, une opération pour évacuer ses ressortissants, mais aussi des Suisses et des membres de l’ambassade du Saint-Siège au Soudan, où les combats meurtriers entre armée et paramilitaires font rage.
«Nous avons contacté un par un les 140 Italiens présents au Soudan, nous faisons le possible et l’impossible pour garantir leur sécurité», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani sur la chaîne publique Rai3. «D’ici à quelques heures, d’ici à cette nuit nous l’espérons, tous ceux qui le souhaitent seront mis en sécurité», a-t-il affirmé, alors que l’opération d’évacuation est en cours avec le concours de Ministère italien de la défense.
Berne ferme son ambassade à Khartoum
«Au total, nos soldats prendront en charge environ 200 personnes, y compris des ressortissants suisses et des membres de la nonciature apostolique», l’ambassade du Saint-Siège au Soudan, a dit le ministre, qui s’est refusé à révéler le nombre de militaires italiens sur le terrain.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a indiqué, dimanche soir sur Twitter, qu’elle avait fermé son ambassade à Khartoum pour des raisons de sécurité. «Les employés et leur famille ont été évacués et sont sains et saufs. Cela a été possible grâce à la coopération avec nos partenaires, notamment la France», précise le DFAE. Une centaine de Suisses se trouvaient bloqués dans le pays.
Depuis le 15 avril, les deux généraux au pouvoir depuis leur putsch de 2021 se sont lancés dans une guerre sans merci. Les violences, principalement à Khartoum et au Darfour (ouest), ont fait, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 420 morts et 3700 blessés. Elles ont déplacé des dizaines de milliers de personnes vers d’autres États du Soudan ou hors des frontières au Tchad et en Égypte. Et elles ont entraîné la mobilisation de plusieurs pays pour évacuer leurs ressortissants.