Union européenne: Le Parlement valide le label «vert» pour le gaz et le nucléaire

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Union européenneLe Parlement valide le label «vert» pour le gaz et le nucléaire

Les eurodéputés ont reconnu les deux sources d’énergie comme nécessaires, dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Des manifestants pronucléaires (au premier plan) et antinucléaires (à l’arrière-plan) ont manifesté dans les rues.

Des manifestants pronucléaires (au premier plan) et antinucléaires (à l’arrière-plan) ont manifesté dans les rues.

AFP

Les eurodéputés, réunis en plénière à Strasbourg, en France, ont approuvé, mercredi, le label «vert» accordé par la Commission européenne au gaz et au nucléaire, deux sources d’énergie ainsi reconnues comme nécessaires pour lutter contre le changement climatique.

Les eurodéputés se prononçaient sur une proposition d’objection, adoptée le 14 juin par les commissions parlementaires Affaires économiques et Environnement, synonyme de veto contre le texte de l’Exécutif européen.
Une majorité absolue de 353 voix était requise pour bloquer le texte de la Commission.

Transition énergétique oblige

«Personne ne dit que le gaz et le nucléaire sont des énergies vertes, mais elles sont temporairement indispensables à la transition. Nous devons utiliser tous les outils pour nous passer en priorité du pétrole et du charbon», avait plaidé l’eurodéputé français Gilles Boyer (Renew).
La taxonomie de l’UE «donne la priorité aux renouvelables et à l’efficacité énergétique», a rappelé la commissaire aux Services financiers Mairead McGuinness, venue défendre son texte à Strasbourg. Mais l’Exécutif européen estime que les énergies renouvelables ne pourront pas à elles seules répondre à la demande croissante d’électricité en raison de leur production intermittente. D’où le besoin, au moins à titre transitoire, de favoriser aussi l’investissement dans des moyens stables et pilotables comme le gaz et le nucléaire.

Huit pays opposés

Le label «vert» à ces deux sources d’énergie a déjà reçu l’aval des États membres. Seuls huit pays, dont l’Allemagne, l’Autriche et le Luxembourg, ont exprimé leur opposition, lors de consultations menées par la présidence française du Conseil de l’UE, loin de la «super-majorité» de vingt pays nécessaire pour bloquer le projet. La France, qui veut relancer sa filière nucléaire, et des pays d’Europe centrale comme la Pologne, qui doivent remplacer leurs centrales à charbon, sont derrière la Commission.

(AFP)

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