BiodiversitéRepérez et recensez vous aussi les oiseaux de votre jardin
BirdLife invite tous les passionnés de la nature à compter pendant une heure autour de chez eux les volatiles qui pépient à l’occasion de l’action «Oiseaux de nos jardins».

Et hop! Une petite mésange à ajouter à la liste!
Papa Bravo - stock.adobe.com / BirdlifeVous aimez observer les merles, les mésanges et autres moineaux qui pépient dans vos buissons et arbustes? Alors l’action «Oiseaux de nos jardins» de BirdLife Suisse est pour vous. Du 4 au 8 mai, elle invite tous les passionnés de nature à compter tous les volatiles qui s’ébattent près de chez eux.
Objectif avoué de l’organisation qui fête cette année ses 100 ans: faire tomber le record de participation de 2020. Cette année-là, avec la pandémie de Covid, 7072 personnes, familles et classes avaient participé. Elles avaient réussi à dénombrer plus de 220’000 oiseaux.
L’an dernier, 4’500 personnes, familles et classes d’école ont observé 136’242 oiseaux de 163 espèces différentes. L’oiseau le plus répandu était le moineau domestique, observé dans 76% des jardins, devant le merle et la corneille noire (74% chacun). Venaient ensuite la mésange charbonnière (69%) et la pie bavarde (62%).
Pendant une heure
Pour jouer le jeu, il suffit de s’asseoir entre le 4 et 8 mai pendant une heure dans son jardin, à son balcon, à sa fenêtre ou dans un parc voisin et de recenser tous les oiseaux repérés ou entendus. Car l’ouïe compte également, précise BirdLife. En effet, si l’on sait reconnaître le cri d’un pic épeiche ou le chant flûté d’une fauvette, on peut également l’inscrire dans ses observations.
Mieux vaut en outre procéder au comptage le matin car les oiseaux sont plus actifs, recommande par ailleurs BirdLife. Les observations réalisées peuvent ensuite être annoncées jusqu’au 8 mai à 19h via un formulaire à télécharger sur birdlife.ch/oiseauxjardins. L’organisation analysera ensuite les données et informera les participants des résultats.
Ce recensement n’a pas vraiment de valeur scientifique. Son but est surtout de sensibiliser à l’importance d’aménager des jardins favorables aux oiseaux, explique BirdLife. Alors que les jardins diversifiés abritent en moyenne 11,4 espèces, les jardins peu naturels quant à eux hébergent seulement 7,2 espèces, explique-t-elle. L’organisation propose ainsi sur son site des instructions pour planter une haie favorable aux volatiles ou mettre en place une prairie maigre pour les insectes.
Une forte baisse depuis 2014
Depuis 2014, on constate que la grande majorité des espèces sont de moins en moins visibles dans les jardins. Les chiffres d’observation du merle (autrefois vu dans environ 90% des jardins, contre 74% de nos jours) ou du verdier (autrefois 30%, contre seulement 17% de nos jours) ont particulièrement baissé. On voit moins souvent également la mésange charbonnière, la mésange bleue et le pinson.