Un otage allemand libéré après plus de quatre ans de détention

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Jörg Lange avait été enlevé en 2018, dans l’ouest du Niger, avant d’être vendu, par ses ravisseurs, au groupe État islamique. Compte tenu des circonstances, il «se porte bien» après sa libération.

L’humanitaire allemand Jörg Lange avait été pris en otage au Niger, le 11 avril 2018.

L’humanitaire allemand Jörg Lange avait été pris en otage au Niger, le 11 avril 2018.

photo d’illustration AFP

Après plus de quatre années de détention au Sahel, l’humanitaire allemand Jörg Lange, âgé de 63 ans, a été libéré, a annoncé samedi l’ONG pour laquelle il travaillait, Help. «Nous sommes très soulagés et reconnaissants que notre collègue Jörg Lange, après plus de quatre ans et demi, puisse retourner auprès de sa famille», écrit la directrice générale de Help, Bianca Kaltschmitt.

Selon l’hebdomadaire «Der Spiegel», s’appuyant sur des «sources sécuritaires», Jörg Lange «se porte bien, compte tenu des circonstances». Il aurait été rapatrié en Allemagne à bord d’un avion de l’armée, ajoute «Der Spiegel». Le gouvernement allemand n’a pas souhaité faire de commentaire.

C’est grâce aux services de renseignement marocains et à leurs contacts avec des groupes djihadistes dans le Sahel, selon le «Spiegel», que cette libération a pu avoir lieu. L’ONG «remercie vivement toutes les personnes qui ont contribué à cette libération ou qui l’ont soutenue, en particulier la cellule de crise du Ministère des affaires étrangères, la police criminelle, ainsi que les autorités et des amis au Mali, au Niger et dans les pays voisins».

Berlin aurait pensé à l’armée

Jörg Lange avait été enlevé le 11 avril 2018, dans l’ouest du Niger, par des hommes armés à moto près d’Ayorou, dans une région frontalière du Mali en proie à des attaques djihadistes récurrentes. Son chauffeur nigérien avait été libéré peu de temps après.

Selon la presse allemande, Jörg Lange aurait été vendu après son enlèvement, au groupe djihadiste État islamique dans le Grand Sahara. Ces ravisseurs avaient exigé une rançon d’un montant à sept chiffres et envoyé plusieurs vidéos de l’humanitaire, dans lesquelles il appelait le gouvernement allemand à ne pas faire traîner les négociations. Selon «Der Spiegel», Berlin avait envisagé de le faire libérer par une unité d’élite de la Bundeswehr, les forces spéciales de la KSK, mais y avait renoncé en raison des risques trop grands d’une telle opération.

Au moins quatre otages

Au moins quatre otages occidentaux sont encore détenus au Sahel, selon un décompte ne recouvrant que les cas rendus publics par leur entourage ou leur gouvernement: le Français Olivier Dubois, enlevé le 5 mai 2021, l’Américain Jeffery Woodke (14 octobre 2016), l’Australien Arthur Kenneth Elliott (15 janvier 2016) et le Roumain Iulian Ghergut (4 avril 2015).

(AFP)

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