Automobilisme: Newgarden sacré aux 500 Miles, plus d’un drame évité

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AutomobilismeNewgarden sacré aux 500 Miles, plus d’un drame évité

Accidents spectaculaires, accrochages en série en sorties de stands et un vainqueur au finish: l’Américain Josef Newgarden (Penske). La 107e édition des 500 Miles d’Indianapolis a réservé un scénario dingue.

Le vainqueur et ses mécanos.

Le vainqueur et ses mécanos.

Getty Images via AFP

C’est la première fois en douze participations, que le pilote de 32 ans, champion d’IndyCar en 2017 et 2019, s’adjuge la mythique épreuve. Il compte désormais deux victoires cette saison, après le Grand Prix du Texas, et 26 depuis le début de sa carrière dans cette discipline. «Tout le monde me demandait pourquoi je n’avais pas encore gagné cette course. On vous considère comme un raté si vous ne la gagnez pas. Je voulais tellement la gagner», a réagi, très ému, le vainqueur, qui a devancé d’un rien le Suédois Marcus Ericsson (Chip Ganassi), deuxième, et l’Américain Santino Ferrucci (Dreyer & Reinbold Racing) troisième.

Au bout du suspense, cela s’est donc fini par une explosion de joie dans le camp Penske, pendant que son pilote courait s’offrir un bain de foule dans les tribunes auprès des fans, avant de s’arroser de lait et non de champagne, comme le veut la tradition à Indy. De quoi trancher avec la frustration légitimement ressentie par Ericsson, ex-pilote de F1 passé tout près d’un doublé après son triomphe de l’an passé. Car le Suédois était reparti en tête, après un troisième drapeau rouge brandi lors des 16 derniers tours, avec encore seulement deux à parcourir, avant de finalement se faire aspirer par Newgarden.

Le miracle Kirkwood

«Félicitations à Josef, c’est un champion digne de ce nom, mais je suis très déçu de la façon dont la course s’est terminée», a-t-il déclaré. Un épilogue en effet improbable, à l’avantage de l’Américain qui a profité de nombreux incidents de courses.

Parmi ceux-ci, à 16 tours de la fin, la monoplace de Kyle Kirkwood (A.J. Foyt Enterprises) s’est retournée après avoir tapé le mur, faute d’avoir pu éviter la McLaren de Felix Rosenqvist partie à la faute. Le pilote américain a finalement pu sortir indemne de sa voiture. Et une de ses roues, arrachée dans le choc, a franchi le grillage de protection, sans toutefois atteindre les spectateurs. Un miracle.

Avec quatorze tours à parcourir, Newgarden, en embuscade, a alors dépassé Pato O’Ward qui avait hérité de la première place après ce crash. Sur quoi, le Mexicain a perdu le contrôle de sa McLaren, dont la route arrière gauche a été légèrement touchée par Marcus Ericsson (Chip Ganassi), et a heurté assez violemment le mur. Dans le peloton, le Français Simon Pagenaud (Meyer Shank) alors 11e, est lui parti en tête à queue, après avoir été bousculé à l’arrière par le Néo-Zélandais Scott McLaughlin (Penske). Il a dû abandonner, comme son compatriote Romain Grosjean (Andretti) après un léger accident aux trois-quarts de la course.

Palou, espoirs envolés

En tête, avec six tours à boucler après un énième nouveau départ, Newgarden s’est alors fait doubler par Ericsson, mais un accrochage impliquant plusieurs bolides du fond a encore stoppé leur élan, obligeant les commissaires de course à brandir le drapeau rouge une troisième fois, avec la suite qu’on connaît...

L’Américain, qui s’était pourtant élancé de la 17e place, a aussi bénéficié d’accrochages, d’autant plus rares provenant de la ligne des stands qu’ils se sont produits à trois reprises. Au 95e tour, en repartant après ravitaillement, après un accident sans gravité qui avait une première fois neutralisé la course, Alex Palou (Chip Ganassi), alors en tête après s’être élancé de la pole position, était percuté par son poursuivant Rinus VeeKay (Ed Carpenter Racing) qui venait de perdre le contrôle de sa monoplace. De quoi faire envoler les espoirs de victoire de l’un comme de l’autre, l’Espagnol finissant malgré tout 4e et le Néerlandais 10e.

Et au 134e tour, Colton Herta (Andretti) en fit de même aux dépens de son coéquipier Romain Grosjean, sans autre dommage que de perdre beaucoup de temps. Plus tôt, c’est l’Anglaise Katherine Legge (Rahal Letterman Lanigan Racing) qui a failli écraser des membres d’une équipe en se déportant sur le muret après un tête-à-queue près du pit-stop.

(AFP rca)

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