Trois-Lacs: Serpent de mer pour le camping du lac

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Trois-LacsSerpent de mer pour le camping du lac

La Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage retournera dans une réserve naturelle pour mesurer l’impact des campeurs.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Le camping du Fanel est situé dans une réserve naturelle.

Le camping du Fanel est situé dans une réserve naturelle.

lematin.ch/Sébastien Anex

Une nouvelle expertise doit être réalisée par la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage dans la réserve du Fanel, occupée par un camping. Le problème est juridique: «Le classement du terrain en zone à bâtir n’est pas conforme au droit de l’environnement et doit être annulé», a indiqué ce vendredi la conseillère d’État bernoise Evi Allemann, en charge de l’intérieur et de la justice.

Au bord du lac de Neuchâtel, l’affaire du camping géré par le TCS est un serpent de mer: depuis vingt ans, la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage estime que le camping du Fanel devait être déplacé avant 2010, en raison d’une grave atteinte portée aux zones protégées.

En 2018, le Conseil exécutif, le TCS et les associations environnementales sont parvenus à la conclusion qu’une légalisation de l’emplacement actuel n’avait aucune chance d’aboutir. Ces partenaires ont conclu une convention régissant un démantèlement et une renaturation.

Zone réservée

L’an dernier, la commune de Champion a placé le camping en zone réservée pour une durée de deux ans, ce qui a eu pour effet de suspendre les demandes de permis de démolition. La commune a motivé sa décision par la volonté de conserver cette infrastructure, mais dans une expertise rendue le 31 mai dernier, l’ancien président du Tribunal fédéral Lorenz Meyer estimait que le camping ne disposait d’aucune base légale dans le plan d’affectation communal.

La commune et le canton pourraient engager une procédure formelle pour légaliser le terrain de camping du Fanel, à condition que la commission fédérale contrôle à nouveau l’admissibilité du projet au regard du droit de l’environnement. D’où la demande de nouvelle expertise, avant l’introduction d’une procédure concrète. La commission fédérale se rendra sur place.

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