JuraDeux fois sept ans pour contrainte sexuelle
Deux frères ont été condamnés à Porrentruy pour des actes sexuels avec un enfant incapable de discernement ou de résistance.
- par
- Vincent Donzé
Sept ans de prison et une arrestation immédiate, telle est la sanction infligée mercredi dernier à Porrentruy (JU) à deux frères par le Tribunal pénal, en présence de quatre policiers. Prévenus d’abus de détresse, les deux frères ont abusé d’une fillette âgée de sept ans. À leur sortie de prison, il leur sera interdit de l’approcher à moins de 100 mètres pendant cinq ans.
Pour les faits remontant à 2011 et 2012, lorsque les prévenus étaient mineurs, la prescription a prévalu. Mais pour des actes postérieurs à 2012, les deux frères sont reconnus coupables de contrainte sexuelle et d’actes d’ordre sexuel sur une personne incapable de discernement ou de résistance, comme l’a rapporté «Le Quotidien Jurassien». Ils ont violé la fillette en lui passant des dessins animés pour qu’elle se tienne tranquille.
Du cannabis
Les deux familles étaient très proches et pour protéger sa mère qui travaillait, la victime n’a pas fourni beaucoup de détails. «C’est seulement quand elle a atteint un certain âge qu’elle a compris ce qui lui était arrivé», a rapporté la présidente du tribunal. Âgée de 17 ans, la victime n’a pas accablé les prévenus, mais ses scarifications confirment son mal-être.
À l’inverse, les accusés ont dénigré la victime, disant qu’elle fumait du cannabis à 10 ans, et en déclarant qu’elle n’était pas une enfant de chœur. Harcelée à l’école, la fillette avait peu de copains de son âge.
Avec mépris
Selon les juges, les prévenus ont traité la fillette avec mépris, usant d’elle comme d’un objet sexuel. «Le Quotidien Jurassien» a relevé les pleurs entendus à l’énoncé du jugement, notamment ceux de l’épouse de l’aîné des deux frères, une maman enceinte de cinq mois.
«J’ai aussi une fille, je ne voudrais pas que ça lui arrive», a indiqué l’aîné pendant le procès. Avec cette explication: «On était jeunes et cons». Les deux frères ont quitté le tribunal menottés. Leurs avocats ont annoncé leur intention de faire recours.